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Renault fête les 10 ans de son Technocentre

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A environ 20 km de Paris (vers l’Ouest), la commune de Guyancourt abrite depuis bientôt une décennie le Technocentre. Décidé en 1989 et inauguré en septembre 1998 par Louis Schweitzer (l’ancien Pdg de Renault), ce site à l’architecture assez avant-gardiste est implanté sur 150 hectares dans une zone semi-urbaine. Doté d’outils de pointe en tout genre, ce centre de Recherche et Développement (R&D) emploie quelque 11.500 personnes-résidentes. Des ingénieurs, cadres et techniciens ayant pour objectifs de mettre l’innovation au cœur du développement, de réduire les coûts et les délais, puis surtout d’améliorer sans cesse la qualité des produits.
Dans ce haut lieu infrastructurel du groupe Renault, les voitures sont développées de façon intégrée, c’est-à-dire depuis les études préliminaires jusqu’au prototype final. En d’autres termes, toutes les étapes nécessaires au développement d’un nouveau véhicule sont respectées. Du coup, le Technocentre s’articule autour de douze bâtiments reliés entre eux par 20 kilomètres de réseau routier privé. Parmi ces bâtiments, on peut distinguer au moins quatre d’entre eux ayant une mission propre.
Ainsi, dans le premier, baptisé «l’Avancée», apparaissent les premières esquisses des futurs modèles. Designers, marketteurs et analystes y étudient les goûts de la clientèle et les grandes tendances de la société, avant de définir les grandes caractéristiques techniques et stylistiques du futur véhicule. Bien entendu, «l’Avancée» œuvre en étroite collaboration avec tout le réseau de centres de création dont dispose Renault et qui est aujourd’hui constitué de six studios : Barcelone (Espagne), Paris (France), Kiheung (Corée du Sud), Bombay (Inde), Sao Paulo (Brésil) et Bucarest (Roumanie).
Concrètement et après la phase de dessins 2D, les propositions retenues sont traduites en trois dimensions par les modeleurs numériques. Après quoi, des maquettes physiques à l’échelle 1/1 sont réalisées pour s’assurer de la qualité esthétique des propositions et de la valeur émotionnelle qui s’en dégage. Parallèlement à ce travail, les harmonies, couleurs et matières sont développées et cela, tout en définissant les différents niveaux de montée en gamme.
Chaque projet de véhicule est ensuite produit au sein du «Proto», également appelé le Centre de Réalisation des Prototypes Véhicules (CRPV). Il s’agit d’un modèle réduit d’usine, qui remplit une double mission : fabriquer les prototypes nécessaires au développement d’une future voiture, assurer la qualité géométrique et valider simultanément le process industriel de chaque nouveau modèle.
Finalisés, les protos sont alors prêts à être acheminés vers le second bâtiment, la «Ruche». Dans cette unité, ingénieurs et techniciens développent le véhicule zone par zone au sein d’une «équipe projet» qui se consacre au développement d’un seul véhicule et qui par essence se veut pluridisciplinaire (ingénieurs de différentes spécialités, responsables des achats, agents de la qualité, planificateurs de process industriel…). Le troisième bâtiment, lui, s’appelle «Le Gradient» et accueille plus de 2.000 personnes de la direction des Fabrications et de la Logistique. Ces derniers, proches des ingénieurs de la Ruche, sont mieux à même de faire progresser de manière cohérente la performance et la compétitivité de tous les sites de production de Renault dans le monde (38 usines de production et 7 sites de logistique dans 17 pays). C’est en grande partie grâce à eux que le Technocentre permet à Renault d’économiser en moyenne 150 millions d’euros sur les coûts de développement de chaque nouveau véhicule.
Enfin, un centre d’ingénierie assistée par ordinateur (IAO) intervient dans le cadre des simulations pour la mise au point finale. Doté de 5.000 stations d’ IAO, de trois murs d’images virtuelles (à l’échelle 1), de plusieurs bancs d’essais et de simulateurs, ce centre peut valider l’éclairage, le comportement, l’ergonomie et la conduite virtuelle des futurs véhicules bien avant leur réalisation physique. Par ailleurs et en plus de douze supercalculateurs qui, en quelques heures, réalisent des simulations numériques complexes, le Technocentre dispose également de l’Ultimate : un simulateur unique de conduite à hautes performances dynamiques. Tout cela fait que chaque nouveau modèle de Renault est imaginé, étudié, développé, conçu et testé dans une seule et même (grande) structure : le Technocentre.
Et lorsqu’on dispose d’une telle bâtisse, gigantesque et futuriste, on ne peut qu’en profiter pour y convier le gotha et la presse lors des grandes occasions. Ainsi, plusieurs célébrations s’y sont déroulées tels que le centenaire de Renault en 1998, le retour du losange en Formule 1 en 2002 ou encore la révélation de la Logan, le 2 juin 2004.
Au total, plus de 20 véhicules y ont été conçus depuis sa création. Les derniers en date, on pourrait citer la Laguna III et le Koleos, premier SUV de Renault. Deux modèles qui ont pour particularité et point commun de repositionner Renault parmi les constructeurs les plus qualitatifs et les plus fiables au monde.


Technocentre : Un projet colossal


Chronologie
1989 : Décision de doter Renault d’un grand centre technologique 
1990 : Achat du terrain et choix du schéma proposé par le cabinet d’architecture Valode et Pistre
1991 : Début des travaux de terrassement 
1995 :  Livraison du centre de réalisation des prototypes (Le «Proto»)
1996 : Apparition du bâtiment logistique et de «l’Avancée»
1997 : Début des emménagements dans la «Ruche»
1998 : Fin du projet, création de l’établissement de Guyancourt et inauguration du site en septembre
2000 : Certification ISO 14001
2003 : L’ensemble est complété par un nouveau bâtiment, «Le Gradient»
 Chiffres-clés 
Le chantier initial du Technocentre a duré 5 ans. 1 million d’heures d’études et 25 millions d’heures de travail ont été nécessaires à la réalisation du projet qui s’étend sur 150 hectares.
12 bâtiments sont sortis de terre, reliés entre eux par 20 kilomètres de réseau routier intérieur.
11.500 postes de travail sont disponibles dont 1.500 dans les laboratoires et autres locaux techniques équipés de 5.000 stations d’IAO.
Pour cela, 750 kilomètres de pré-câblage et 50 kilomètres de câbles à fibre optique ont été installés pour la téléphonie et l’informatique lors des travaux.
Le site dispose d’une puissance de calcul de 4.000 gigaflops.

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