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Saga : Mercedes Une étoile plus que séculaire

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À l’origine de Mercedes, le génie technique et créatif de deux hommes, à savoir Gottlieb Daimler et Karl Benz, conjugué à l’affairisme prolifique d’un troisième, Emil Jellinek.Tout commence en 1886, lorsque Karl Benz fabriqua un tricycle, animé d’un moteur à gaz, qui était en fait le premier moteur à explosion de l’Histoire. Une invention qu’avait breveté Daimler, mais qu’avait mis au point son ingénieur Wilhelm Maybach. Daimler et Benz ne le savaient peut-être pas encore, mais ces deux hommes venaient de poser séparément les jalons de la mobilité motorisée individuelle ! D’abord concurrents, ces deux entreprises se rapprocheront, quelques années plus tard, mais toujours à l’aube du 20ème siècle, lorsqu’un certain Emil Jellinek entrera en scène. Homme d’affaires de son état, devenu diplomate itinérant à la demande du consul général de l’Empire austro-hongrois, Jellinek est à la fois aventurier et passionné d’automobiles. Il s’installe successivement à Tanger, Tétouan, Alger, puis Nice où il se lance à partir de 1898 dans le commerce de voitures. C’est ainsi qu’il devient importateur de Daimler et en distribue son tout premier modèle, la «Phönix». Mais Jellinek est tout aussi exigeant, qu’ambitieux dans ses affaires avec la maison Daimler. Il veut des voitures plus puissantes, plus rapides et plus solides, mais il s’engage aussi à passer une grosse commande auprès de Daimler, soit 36 véhicules pour un prix total de 550.000 marks. Pour cela, Jellinek conclut un accord qui lui donne l’exclusivité sur le marché français et ajoute une ultime condition: que ces futures voitures portent le nom de sa fille, Mercedes. Ce sera chose faite dès 1900 et plus précisément le 22 décembre lorsque les premiers exemplaires de la «35 HP» sont livrés à Jellinek. Cette première Mercedes qui tire son nom de la puissance de son moteur (35 chevaux) toujours développée par Maybach, innovait à plus d’un titre. Centre de gravité bas, châssis en acier comprimé, radiateur en nid d’abeille, moteur léger et puissant… autant d’élément qui en ont fait la première automobile moderne. En course, comme dans les hauts milieux niçois, l’auto a fait sensation au début du siècle dernier. Si bien que l’entreprise Mercedes devient de plus que prospère et dès 1909, dessine son propre logo, une étoile à trois branches, en référence à trois éléments de la vie : la terre, l’eau et l’air. La légende raconte que cet emblème est le fruit de l’imagination, romantique, de Daimler, qui avait posté une carte postale à sa femme, sur laquelle figurait une étoile scintillante… Le succès de Daimler avec ses Mercedes avait fini par donner un coup de vieux aux productions de Benz, dont le fondateur (Karl) n’avait toujours pas pensé à un rapprochement. Ce dernier ne se fera qu’après son départ de Benz, lequel interviendra au lendemain de la Première Guerre mondiale. Et c’est donc durant cette phase de régression économique (1923) que Daimler et Benz fusionnent pour donner naissance à un grand groupe industriel qui ne produit pas que des voitures, mais fabrique aussi des bus, des autocars, des utilitaires légers et des véhicules industriels. Mais c’est bien l’automobile qui représente la principale activité de Daimler. Surtout qu’avant et après la Seconde Guerre mondiale, les Mercedes sont à l’apogée de leur raffinement, mais aussi de leurs succès en compétition. Le roadster 500 K (1934) et la berline 180 dite «Ponton» (1953) sont d’inoubliables carrosseries ayant transporté les plus grands de ce monde, dont Feu SM Mohammed V. Autre illustration du savoir-faire sportif de Mercedes, le coupé SL de 1954 a hissé la marque au panthéon des champions en compétition.
Les années 60 sont celles de la grande berline taillée sur mesure pour les hauts cadres ou chefs d’entreprise de l’Allemagne industrielle de l’Après-Guerre. Son succès sera finalement européen et mondial. Quant aux années 70, elles amorcent de nouvelles innovations, à même de révolutionner la conduite et la sécurité routière. Mercedes a ainsi été la première marque à proposer sur ses modèles (la Classe S de l’époque) le freinage ABS en 1978 et l’airbag conducteur, dès 1980. L’étiquette pionnière de Mercedes s’illustre aussi par de nouveaux segments de véhicules, comme celui du coupé-berline inauguré par la première CLS (2004). Aujourd’hui, le constructeur de Stuttgart est plus que jamais tourné vers l’avenir. La firme, qui fête cette année ses 125 printemps, compte poursuivre son travail de fond en matière de véhicules respectueux de l’environnement. Sa future F800, à propulsion hybride rechargeable, n’est qu’un avant-goût anticipé de ce à quoi ressembleront les Mercedes de demain.

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