Automobile

Toyota Yaris : plus qu’une alternative

© D.R

Près de six mois après son lancement national, intervenu à l’occasion du Salon Auto-Expo (en mai dernier), la seconde génération de la Toyota Yaris coule une carrière tranquille sur notre marché. Et en moins de six mois, il s’en est vendu un peu plus de 150 unités (chiffres arrêtés à fin août 2006), soit à peu près le même volume réalisé par Fiat Auto Maroc avec la Grande Punto.
Cette dernière forme avec la Renault Clio III et la Peugeot 207, le trio des nouvelles coqueluches européennes, elles aussi introduites à la même période, cette année. Mais au sein de cette charmante cohorte, la nippone joue les tailles fines en étant la seule du lot à ne pas atteindre la longueur critique de quatre mètres. Rationalité conceptuelle ou exotisme à la japonaise? Peu importe ! L’essentiel, c’est de savoir ce que cette petite a dans le ventre. Mais avant cela, il reste toujours intéressant de commenter son physique et sa beauté intérieure.
A moins d’être allergique aux automobiles japonaises, impossible de ne pas tomber sous le charme d’une Yaris. On apprécie surtout son faciès bombé marqué en son centre par un logo en guise de bosse et sur les côtés par des projecteurs verticaux que deux nervures de la calandre délimitent en remontant sur le capot. Le profil, lui, se veut tout aussi incurvé avec une ceinture de caisse inclinée en hauteur vers l’arrière. Sous cet angle justement, on découvre une poupe assez originale, comme le montrent le hayon vertical épuré et la découpe inférieure de sa lunette, ainsi que la forme effilée des blocs de feux.
L’ensemble repose sur des roues en acier chaussées de pneus de 14 pouces. Mais surtout, la nouvelle robe de la Yaris ne laisse aucun doute quant à son hérédité par rapport à celle qu’elle remplace. Pas de doute : les gênes de la (première) Yaris sont bien là. Du coup, les propriétaires de l’ancienne Yaris et futurs acheteurs de ce modèle ne seront pas dépaysés.
Un constat qui prévaut encore plus lorsqu’on monte à bord du véhicule. En effet, la planche de bord se veut toujours originale avec l’implantation au centre du combiné d’instrumentation. La console centrale disposée en «V» s’habille d’un matériau imitant l’aluminium. Une disposition du plus bel effet. Cependant, on apprécie moins les plastiques durs employés à ce niveau. Ceci étant, la qualité de l’ensemble n’est pas critiquable: c’est du solide ! Sous la casquette centrale, pas de compteur traditionnel, mais plutôt un écran légèrement tourné vers le conducteur et lui offrant un affichage digital du plus bel effet. Cela d’autant plus que cette petite dispose d’office d’un ordinateur de bord qui renseigne sur une série d’informations numérique (niveau de consommation, autonomie en carburant, vitesse moyenne…).
A l’arrière, l’habitabilité est plus que correcte et la banquette est bien taillée pour recevoir trois adultes. Cela, même si un appui-tête manque à l’appel… mais pas la troisième ceinture de sécurité. Là encore, la Yaris joue la carte de l’originalité, avec une banquette pouvant coulisser sur une dizaine de centimètres et incliner ses deux dossiers indépendamment l’un de l’autre. Du coup, le volume du coffre varie de 272 à 363 litres, selon la position de la banquette, voire 737 litres une fois celle-ci rabattue. Enfin, dernier aspect appréciable à bord de la Yaris : la foison des espaces de rangement. Double boîte à gant, ranges-monnaie, porte-gobelet, vide-poches latéraux… cette citadine est une vraie boîte à malice !
Sur la route, le constat n’est pas aussi brillant. Mais qu’on se le dise tout de suite : avec un petit trois cylindre de 69 chevaux de puissance, la Yaris n’est pas faite pour sillonner le pays. En revanche, elle a la fibre citadine. Dès les premiers tours, le moteur semble creux à bas régime et même un peu juste pour une voiture d’une tonne. Mais très vite on s’habitue à le solliciter pour avoir de l’entrain sur parcours semi-urbain. La troisième monte facilement à 80 km/h, plus la 4ème à plus de 100 et la Yaris se prend alors pour une «sprinteuse de carrefour». La tenue de route est de bon aloi et le confort des suspensions est celui du segment supérieur. Enfin, profitant d’un ABS de dernière génération (avec amplificateur et répartiteur de la force), le freinage s’est montré mordant, stable et donc rassurant.

Le verdict :
La nouvelle Yaris est une véritable citadine. D’accord, son petit bloc essence ne lui offre pas tant de polyvalence, mais cette petite n’a pas de prétentions autrement plus ambitieuse comme ses rivales européennes du moment. Bien construite et bien finie, elle peut avancer comme argument son espace intérieur modulable et spacieux, avec en prime une certaine originalité de sa présentation. Puis on aurait tort de passer sous silence la plénitude d’équipement disponible sur l’unique dotation retenue par Toyota du Maroc. On y trouve notamment l’ABS, les deux airbags frontaux, la climatisation manuelle, le lecteur CD frontal (commandé au volant), une direction assistée électrique, les lève-vitres avant et rétroviseurs électrique, ainsi qu’un miroir de courtoisie sur chaque pare-soleil… Tout cela pour 149.000 DH. C’est aussi dans ce registre où la Yaris revendique sa fibre citadine.

La technique :
3 cylindre en ligne. 998 cm3. Injection essence multipoints (système VVT-i). 69 ch de puissance, 93 Nm de couple. Boîte manuelle à 5 rap. Vitesse maxi : 155 km/h. Consommation mixte 5,4 l/100 km. ABS avec répartiteur (EBD) et amplificateur de la force de freinage (BA). Jantes en acier et roues de 14’’.

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