Automobile

Un monospace pour la ville

© D.R

Comme tout constructeur généraliste qui se respecte, Opel n’hésite pas à investir tous les segments automobiles, qu’il s’agisse de niche, comme c’est le cas du coupé cabriolet Astra Twintop, ou qu’il soit question de marchés en plein essor tels que celui des monospaces, avec le Zafira, qui est l’un des ténors de sa catégorie. Mais à l’image de Renault à qui l’on doit à plus d’un titre, de nouveaux concepts automobiles, Opel s’est lui aussi essayé à ce jeu.
En effet, en enfantant le Meriva, il y a un peu plus d’un an, le constructeur allemand (affilié au groupe General Motors) a ainsi crée une nouvelle famille de véhicules : celle des monospaces citadins. Premier du genre donc, le Meriva est plus compact que son grand frère, le Zafira, et se contente d’offrir cinq places, mais surtout, fait de la modularité et de l’habitabilité ses chevaux de bataille. C’est ce qui explique, quelque part, sa ligne extérieure toute en rondeurs. Ces dernières, combinées aux vitres latérales profilées et à une ceinture de caisse assez haute, allègent considérablement la silhouette du Meriva et parviennent savamment à masquer ses proportions. Car, s’étirant sur 4,04 m de long et culminant à 1,62 m, ce «petit» monovolume n’est pas si compact qu’il n’y paraît. Il est même assez massif par rapport à une (grande) citadine telle que la Honda Jazz. Sans déborder d’originalité, le style de cette Opel reste aussi moderne que sympathique. Si à l’avant, la forme des projecteurs rappelle vaguement la grande Vectra, à l’arrière en revanche, le hayon affublé de blocs de feux verticaux, renvoie intrinsèquement à la petite Corsa.
Le profil, lui, évoque par sa forme ovoïde la précédente génération du Renault Scénic, et par ses quatre vitres, le Citroën Picasso. Autant de détails qui laissent croire que le constructeur allemand s’est fortement inspiré des deux monospaces français… Mais tel n’est pas le plus frappant, vu sous cet angle. En effet, le Meriva voit ses roues (de 15 pouces) repoussées aux quatre coins, fixant la valeur de l’empattement à 2,63 m, soit presque celui du Zafira! C’est donc là le secret du Meriva, quant à offrir l’un des habitacles les plus spacieux pour un véhicule de ce gabarit, puisque l’espace aux jambes pour les passagers de la banquette dépasse celui du grand monospace de la marque. Cet espace peut même augmenter si l’on sacrifie la place du milieu. Une manoeuvre rendue possible grâce à une petite trouvaille d’Opel : le «flexspace», un système ingénieux permettant de moduler à souhait la banquette constituée de trois places fractionnée selon l’ordre 40/20/40. Description : après avoir escamoté l’assise du siège central, on replie vers l’avant son dossier, derrière lequel est fixé un bac de rangement. Ce dernier sert d’ailleurs d’accoudoir central pour les deux passagers de la banquette qui ont vu leurs sièges coulisser de l’extérieur vers le centre, tout en permettant d’incliner les dossiers, mais aussi de faire reculer à l’assise sur 7 cm, ou alors l’avancer. Dans cette dernière hypothèse, le coffre qui affiche une capacité de 350 litres en configuration normale (cinq places), se voit atteindre les 560 litres en position deux sièges avancés au maximum. Enfin, le flexspace c’est aussi la possibilité de rabattre l’ensemble de la banquette et on obtient alors un plancher plat offrant jusqu’à 2000 litres de chargement ! Outre cette modularité remarquable, qui constitue d’ailleurs l’autre point fort du Meriva, les passagers disposent d’une hauteur sous pavillon remarquable, grâce au toit bombé et aux places rabaissées. En revanche, celle du conducteur lui autorise une position de conduite haute, ce qui est pratique pour dominer la route, exception faite de la visibilité en trois-quarts, avant comme arrière, gênée par l’importance des montants. Pour le reste, on remarquera, une planche de bord à la présentation typiquement Opel, notamment à travers la forme des différentes commandes, les aérateurs rectilignes, ou encore le dessin du volant. A noter que ce dernier reçoit les commandes satellites de l’autoradio, ce qui est un tant soit peu ergonomique… à l’inverse de l’implantation trop reculée du levier de vitesses.
Mécaniqueemnt, le Meriva n’est, pour l’instant disponible, qu’en une seule motorisation : le 1.7 l DTi de 75 ch. Un bloc qui a déjà fait ses preuves sous le capot de l’Astra sortante notamment et qui brille surtout par sa sobriété (environ 5.4 litres en consommation moyenne). En fait, il semblerait que l’importateur marocain d’Opel soit en train de tester le feed-back de la clientèle marocaine face à ce nouveau véhicule. Le même constat va pour sa dotation qui inclut un équipement plutôt complet (double airbag, climatisation manuelle, direction assistée électrohydraulique et asservie à la vitesse…), mais n’est pas encore définitive, puisque appelée à évoluer au gré des préférences des (premiers) acheteurs.
Sauf qu’à 210.000 DH ( prix TTC), l’Opel Meriva fait cher payer les qualités de son habitacle, pensé pour accueillir confortablement cinq adultes. De plus, ayant ouvert la brèche d’une race inédite de véhicules, cette Opel verra, au cours du dernier trimestre 2004, venir marcher sur ses plates-bandes deux concurrentes de taille : la Fiat Idea et la Renault Modus. En attendant, le Meriva participera grandement à la revalorisation du blason Opel, au Maroc.

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