Automobile

Virage technologique

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Lancée en 2001, la Citroën C5 n’avait pas vraiment rencontré les éloges du public. Ses multiples qualités, dont un habitacle très confortable et une tenue de route implacable, ne faisaient guère oublier sa ligne pataude et peu conforme aux goûts de la clientèle actuelle. Il n’y avait donc qu’une solution pour Citroën : un profond restylage. Un heureux évènement finalisé au cours du dernier trimestre 2004 et au bout duquel, la familiale aux chevrons s’est désormais dotée d’une identité plus personnelle, lui procurant assez de caractère. Certes, la C5 conserve sa ligne générale, mais plusieurs de ses atours sont inédits. C’est le cas notamment de la face avant, nettement plus expressive que par le passé, et quasiment identique à celle de la petite soeur, la C4 (qui sera lancée vers la fin du mois courant). Et pour cause, les nouveaux projecteurs profilés et remontant vers le haut apportent une bonne dose de nervosité au regard de cette Française, d’autant plus que les deux chevrons courants le long de la calandre ont bien été mis en valeur.
Pour sa part, la partie arrière adopte des blocs de feux en forme de boomerang, tandis que la plaque d’immatriculation, prend place en bas sur le bouclier, et non plus sur le couvercle de la malle. Petite précision : il s’agit plutôt d’un hayon, car malgré les apparences, la vitre arrière s’ouvre avec la portière du coffre. Un hayon dont la nouvelle découpe a permis de légèrement accroître son volume, de 456 à 471 litres. S’agissant toujours de l’évolution des dimensions, il faudrait aussi remarquer que la C5 s’est allongée de quelque 12 cm. Mais il s’agit là de centimètres «cosmétiques», puisqu’ils se justifient par l’adoption de nouveaux boucliers et ne font ainsi qu’affiner la ligne générale. Qu’à cela ne tienne, la «nouvelle» C5 a conservé les remarquables cotes d’habitabilité de l’ancien modèle. C’est même l’un des points forts de cette berline, dont la banquette arrière convient vraiment à trois personnes, qui trouveront leurs grandes aises autant au niveau des jambes que pour la hauteur sous le pavillon.
Pour ce qui est de la présentation, l’ambiance est cosy et les matériaux employés de qualité, à l’image du velours qui habille les sièges avec des motifs en relief. La planche de bord fait appel à des plastiques pas trop durs et l’ajustement de ses commandes ne souffre d’aucune critique. Le combiné d’instrumentation est inédit avec des cadrans enchevêtrés, tandis que la console centrale a été reprise à la nouvelle cousine de chez Peugeot, la 407. Notre modèle d’essai disposait de la finition «SX», soit le niveau intermédiaire entre l’entrée de gamme («X») et la version la plus huppée («Exlusive»). Sur le plan des équipements, cela se traduit par une livrée plus que complète, incluant notamment : 9 airbags (frontaux et latéraux avant, rideaux latéraux et genou pour le conducteur), la climatisation automatique à deux zones, un lecteur CD avec commandes au volant et 8 HP, l’ordinateur de bord, le régulateur de vitesse, le radar de stationnement, l’enclenchement auto des phares et des essuie-glaces, etc. Le tout, sans oublier une bonne dose de rangements qui parachèvent de souligner le caractère convivial et pratique de cette familiale.
Mais à bord de la grande Citroën, c’est aussi le contenu high-tech qui est désormais de mise. Car il faut savoir que les améliorations apportées à la C5, ne se sont pas limitées à son aspect extérieur, d’autres organes structurels ont aussi été revus et corrigés. C’est le cas notamment de la suspension «Hydractive III» que les ingénieurs maison ont retravaillé pour un meilleur compromis confort/tenue de route. Une spécialité que cultive la marque aux chevrons depuis bientôt trois décennies. Du coup, conduire cette C5 est toujours un plaisir : celui de redécouvrir son confort de roulement, sans complaisance, inégalé dans ce segment de véhicule. L’auto filtre remarquablement les inégalités de la route, tout en limitant la prise de roulis dans les virages. Dans de telles situations, le contrôle dynamique de trajectoire (ESP), couplé à un antipatinage (ASR) s’avère d’une grande utilité, maîtrisant la tenue de cap et renforçant la stabilité du véhicule.
Egalement nouveau dans le sillage de ce restylage, le moteur 2.0 HDi de 138 ch qui prend la place du 2.2 HDi de 110 ch. Fort de sa technologie common rail de dernière génération, ce moteur dispose aussi de la fonction «Overboost» qui augmente la valeur du couple, de 320 Nm en temps normal, à 340 Nm lors des fortes accélérations. Outre des reprises toniques, ce Diesel profite aussi d’une disponibilité à bas régime et de performances honnêtes (205 km/h en vitesse maxi), voire intéressantes (6 l/100 km en consommation moyenne). Au demeurant, notre prise en main a révélé des freins rassurant grâce à un ABS à quatre capteurs, renforcé d’un amplificateur de la force de freinage (AFU).
Vient enfin la question des prix, où la familiale de Citroën fait plutôt bonne figure. Car à 289.000 Dhs, cette C5 telle que nous l’avons essayée (en moteur 2.0 HDi et en finition «SX») reste très intéressante face aux familiales les plus en vue du moment. Un excellent rapport prix/équipement, à l’image de ce que pratique Audi dans le haut de gamme.

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