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Volkswagen inaugure la double suralimentation

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Manifestement, les ingénieurs motoristes de Volkswagen  ne chôment pas! C’est en tout cas ce qu’on peut conclure au vu de leur dernier travail, à savoir un moteur essence à double suralimentation. Un vrai petit bijou technologique, que le constructeur allemand présentera demain au grand public du Salon de Francfort (du 15 au 25 de ce mois) et qui logera sous le capot de la future Golf GT (et non pas GTi). Il s’agit d’une nouvelle variante sportive que VW lancera au printemps 2006 et dont le petit 1.4 litre essence constitue vraisemblablement une remarquable évolution du moteur à essence.
Ce 1.4 TSi a été ainsi baptisé, du fait de sa technologie alliant injection directe d’essence (plus communément appelée FSi chez VW), ainsi que la double suralimentation (d’où le T de «Twincharger»). Principal intérêt de cette mécanique : ses 170 chevaux de puissance et son couple de 240 Nm (entre 1750 et 4500 tr/mn), pour une faible cylindrée de tout juste 1.390 cm3. Pour info, le même bloc, dépourvu de ce nouveau type de suralimentation, ne développe que 90 chevaux ! En outre, il faut remarquer qu’un aussi bon rendement (170 ch et 121 ch/litre) est plutôt comparable à celui d’un bloc essence d’environ 2.3 litres de cylindrée, ou alors celle d’un bon 2.0 litres TDi chez Volkswagen. C’est d’ailleurs l’autre moteur qui constitue l’offre mécanique de cette Golf GT.
Concrètement, cette technologie de la double suralimentation combine à la fois un compresseur et un turbo, tous les deux montés en série. Le compresseur est chargé de fournir une pression élevée à très bas régime, soit dans une plage inférieure à 3500 tours/minute. Au-delà de ce rythme, il (le compresseur) est débrayé et c’est le turbo qui prend directement le relais pour produire la suralimentation.
Autre précision, l’injection directe est assurée par une rampe d’injecteurs à 6 trous sous une pression maximale de 150 bars. Pour le constructeur, les principaux intérêts de cette technologie résident dans l’augmentation de la pression de suralimentation, ainsi que l’élargissement vers les bas régimes de la plage d’utilisation. Mais du côté consommateur, il est clair que pour certains ce jargon technique ne veut pas dire grand-chose. Ceci étant, ils apprécieront ce que le constructeur annonce clairement sur le plan de consommation. Celle-ci s’établit à environ 7,2 l/100 km, soit 20% en moins par rapport à celle d’un 2.3 litres atmosphérique aux mêmes valeurs de puissance et de couple. En revanche, pour ce qui est des rejets de CO2, ils sont de l’ordre de 173 g/km. Un seuil qui dépasse les 140 g/km, que se sont volontairement fixés les constructeurs européens, mais qui ne fait pas de ce 1.4 l TSi un moteur très polluant.
Ceci étant, l’intérêt pour cette technologie demeure. Volkswagen ne compte pas limiter celle-ci à la seule Golf GT, mais plutôt l’étendre au reste de sa gamme. Du côté de la concurrence, d’autres constructeurs s’activent actuellement à développer des moteurs de ce type. C’est le cas des groupes PSA (Peugeot-Citroën) et BMW qui pourraient mettre sur le marché un 1.6 litre recourant à la même technologie.
Si elle venait à se généraliser et à faire ses preuves, cette innovation marquerait, à coup sûr, un regain d’intérêt pour les moteurs à essence à cylindrée moyenne… au détriment des mécaniques Diesel.

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