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Zoom sur le Projet PSA Peugeot Citroën

© D.R

«Nous voulons produire au Maroc pour le Maroc, mais pas uniquement. Nous voulons que le Maroc soit une base d’exportation pour l’ensemble de la région Moyen-Orient/Afrique», affirme Rémi Cabon.

Le moins que l’on puisse dire, est que l’annonce a été accueillie à bras ouverts par le Maroc. L’installation de Peugeot PSA à Kénitra est indéniablement un nouveau souffle pour l’industrie du pays. Mais où en est cette installation ? Quels en sont les enjeux ? Et quand pourrons-nous en cueillir les fruits ? Eclairages dans cet article…

Une usine et des ambitions…

Les travaux vont bon train. Le chantier avance et les espoirs grandissent. Ce qui sera l’usine de Peugeot PSA au Maroc fera du Royaume le hub de la marque pour toute la région Moyen-Orient/Afrique. Il faut dire que l’ambition affichée est de vendre 1 million de véhicules dans la région à l’horizon 2025 dans un marché estimé à 8 millions de véhicules à cet horizon. A noter qu’en 2015, Peugeot PSA avait écoulé pour seulement 200.000 véhicules sur la région. C’est dire que les ambitions du constructeur dans cette zone sont grandes. «Nous voulons produire au Maroc pour le Maroc, mais pas uniquement. Nous voulons que le Maroc soit une base d’exportation pour l’ensemble de la région Moyen-Orient/Afrique», Affirme Rémi Cabon, chef du Projet PSA Peugeot Citroën Maroc, lors d’une réunion d’information initiée par la Chambre française de commerce et d’industrie du Maroc (CFCIM), tenue le mardi 8 mars. Ainsi, le Maroc deviendra la plate-forme industrielle de la marque pour toute la région Moyen-Orient/Afrique.

De grandes perspectives au Maroc

Le Projet PSA Peugeot Citroën Maroc consiste en l’opérationnalisation d’une usine de production de voitures mais également de moteurs. Ce sera une usine avec une capacité de production évolutive puisqu’elle démarre en 2019 avec une capacité de production maximum de 100.000 véhicules par an en parallèle à une activité d’assemblage de moteurs essence. Par la suite, Peugeot PSA compte doubler la capacité de son usine et ajouter une activité d’usinage des moteurs. Cette étape est positionnée de manière prévisionnelle en 2023 mais cela peut se faire avant afin d’accompagner la croissance et les ambitions du constructeur automobile dans la région Moyen-Orient/Afrique.

Des besoins en sourcing clairement affichés…

Le Projet PSA Peugeot Citroën au Maroc a de gros besoins en sourcing. Et ces besoins, le constructeur automobile français compte bien les satisfaire au Maroc.

Pour ce faire, ce ne sont pas moins de 30 rencontres «B to B» que Peugeot PSA a effectuées en marge de la rencontre au sein de la CFCIM.

Des opérateurs de différents secteurs d’activité se sont vus offrir l’opportunité de devenir fournisseurs ou partenaires du Projet PSA Peugeot Citroën Maroc. «C’est très simple, notre stratégie est de faire de l’importation par exception. Cela implique que tous nos besoins en pièces et commodités devront être satisfaits par nos partenaires locaux», explique Haithem Aidi, chef de projet achats Maroc-composants automobiles du Projet PSA Peugeot Citroën Maroc. Et de poursuivre: «On souhaite clairement profiter de la compétitivité qu’offre le Maroc et cela en développant une intégration locale profonde. On ne veut pas simplement des opérations d’assemblage, on veut de l’assemblage de composants sourcés au Maroc. C’est ce qui nous permettra d’atteindre les performances économiques du sourcing que l’on estime de 20% moins cher que le prix de ses pièces sourcées aux pays de l’Est». Ainsi, le projet industriel de Peugeot PSA au Maroc s’érige comme une base de production pour la région Moyen-Orient/Afrique, mais également comme un bassin de sourcing pour les composants automobiles.
A noter, en ce sens, que l’Etat marocain a réservé, au sein de la zone franche de Kénitra, un terrain de 19 hectares mis à la disposition des futures implantations des fournisseurs qui souhaiteraient accompagner le Projet  PSA Peugeot Citroën Maroc.

usine-psa-peugeot-citroen

L’intégration locale : Une charte…

A la question «est-ce que Peugeot PSA vient avec ses fournisseurs et un panel déjà établi ?» Yann Aubert, chef de projet achats Maroc – projet industriel (construction de l’usine, services…), répond : «Non, Peugeot PSA est arrivé au Maroc pour travailler avec des Marocains et des entreprises marocaines». Le constructeur vise un taux d’intégration locale de 60% dès le lancement de l’usine de Kénitra. Ce taux devrait arriver à 80% à terme.

«Notre stratégie est de faire de l’importation par exception, cela implique que tous nos besoins en pièces et commodités devront être satisfaits par nos partenaires locaux», relève M. Aidi.

Qui dit intégration locale, dit recrutement…

Carlos Tavares President du directoire de PSA kenitra
Carlos Tavares, president du directoire de PSA

Du recrutement, il y en aura pour Peugeot PSA au Maroc. Si à l’étape actuelle du projet il est quelque peu prématuré de parler de recrutement, on peut déjà vous en parler en chiffres. Pour la première phase du Projet PSA Peugeot Citroën Maroc (100.000 véhicules en plus de l’assemblage de moteurs) le constructeur français estime que ses besoins généreront près de 1.500 emplois directs. La seconde phase (200.000 véhicules, y compris l’activité d’usinage) génèrera, pour sa part, plus de 3.500 emplois directs avec près de 20.000 emplois indirects.

«Tous nos recrutements se feront au Maroc et ça démarrera dès fin 2016 pour nos recrutements par anticipation. Par contre pour les vagues de recrutement importantes, il va falloir attendre le deuxième semestre 2017, ce sera la période de l’installation de nos différents process dans les bâtiments et c’est là que nous aurons besoin de main-d’œuvre pour la mise au point.

Cela nous laisse un peu de temps pour préparer notre stratégie de recrutement et notre politique de formation», explique Rémi Cabon, chef du Projet PSA Peugeot Citroën Maroc.

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Etat d’avancement des travaux du projet
Projet-PSA-Peugeot-Citroen-MarocLes travaux vont bon train pour le Projet PSA Peugeot Citroën Maroc. Ainsi pour ce qui est du terrassement et bâtiment, le constructeur automobile assure que les consultations sont actuellement en cours.
Aussi, les offres sont déjà dans le pipe et un choix devra s’opérer sous peu pour un terrassement avant l’été.

Par contre, la réalisation des bâtiments s’étalera sur toute l’année 2017. En matière de process, ils consistent en l’emboutissage, le ferrage, la peinture et le montage. En ce sens, les études vont se faire au cours de cette année et les commandes sur le dernier trimestre 2016.
La fabrication et le transport des process se feront au courant de l’année 2017. Et les installations des process, une fois les bâtiments achevés, se feront entre fin 2017 et début 2018.

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