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Maroc-Québec : Un partenariat en devenir et à fort potentiel

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Visite concluante et chargée au Maroc de Samuel Poulin, responsable québécois pour la jeunesse

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Le véritable challenge sera d’encourager les jeunes entrepreneurs québécois et marocains à explorer les pistes pour faire des affaires, investir de part et d’autre et de créer de la valeur commune pour les deux partenaires.

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Tourné traditionnellement vers des pays partenaires de la région, notamment l’Europe et l’Afrique plus récemment, pour des raisons d’histoire et de géographie, le Maroc gagnerait probablement à explorer de nouveaux espaces, de nouvelles pistes de partenariat qui pourraient s’avérer tout aussi bénéfiques et enrichissantes. Ces dernières années, certains pays sont de plus en plus présents dans l’agenda marocain en termes de relations extérieures comme la Russie, la Chine, l’Inde. Le Canada et plus particulièrement la province du Québec font partie de ces nouvelles destinations avec qui le Maroc pourrait développer des relations intéressantes et à fort potentiel. On se rappelle, il y a quelques mois, la forte délégation d’entreprises québécoises du secteur aéronautique qui avait fait le déplacement au Maroc pour constater de visu l’évolution de cette industrie au Maroc d’autant plus que l’un des fleurons canadiens, en l’occurrence l’avionneur Bombardier, est déjà implanté dans la zone d’activité de Nouaceur.

Les hauts responsables et politiques du Québec tentent visiblement eux aussi d’explorer les potentiels de coopération avec le Maroc. Profitant de la tenue, à Marrakech, de la conférence des ministres de la jeunesse de la francophonie du 11 au 16 mars, Samuel Poulin, élu à l’Assemblée nationale du Québec et adjoint parlementaire du Premier ministre québécois, en charge de la jeunesse, a préféré d’abord faire un petit crochet par Rabat où il a pu rencontrer et s’entretenir avec plusieurs ministres marocains.

Et assurément, le jeune responsable québécois, âgé de 26 ans seulement et qu’Aujourd’hui Le Maroc a pu rencontrer à Rabat, n’y n’était visiblement pas pour de simples rencontres de type protocolaire.

Parmi les responsables marocains rencontrés, le ministre de l’éducation nationale, Saïd Amzazi, ainsi que Rachid Talbi Alami, ministre de la jeunesse et des sports. Avec ce dernier, en particulier, il a été procédé à la signature d’un protocole d’entente entre le gouvernement marocain et l’office québécois de la jeunesse avec pour principal sujet la mobilité des jeunes marocains et québécois sur le plan économique, entrepreneurial et culturel. L’objectif, explique Samuel Poulin, est d’aider au développement de cette mobilité et d’en faire une source de richesse et de création de valeur.

Avec le ministre de l’éducation, il a été question, explique Samuel Poulin, de «voir de près des expériences très intéressantes du Maroc en matière d’enseignement, de formation professionnelle, de faire savoir aussi ce que nous faisons au Québec dans ce domaine et d’explorer les voies qui nous permettraient de partager ces expériences et d’apprendre mutuellement».

L’autre réunion du jour à l’agenda de Samuel Poulin, celle tenue avec le ministre du tourisme, Mohamed Sajid. Avec ce dernier, les discussions ont porté sur la prochaine réouverture du bureau de l’ONMT de Montréal, fermé depuis quelques années, ainsi qu’un projet de liaison aérienne Marrakech-Montréal. Pour Samuel Poulin, «il faut continuer à promouvoir le Maroc auprès des Québécois parce qu’il jouit déjà d’une excellente réputation comme étant une terre de paix, de stabilité, de diversité, de tolérance et les Québécois sont à la recherche de tels espaces et spécialement des pays comme le Maroc avec qui nous partageons les mêmes valeurs».

La dimension économique et business semble être très présente dans la démarche de ce jeune responsable politique québécois. Pour lui, si les touristes de part et d’autre peuvent être un premier stimulant économique concret, le véritable challenge sera d’encourager les jeunes entrepreneurs québécois et marocains à explorer les pistes pour faire des affaires, investir de part et d’autre et de créer de la valeur commune pour les deux partenaires.

Et tout porte à croire que le tout nouveau gouvernement du Québec est décidé à joindre l’acte à la parole. Preuve en est, Alain Olivier, responsable du bureau du gouvernement du Québec ouvert à Rabat il y a moins d’un an, s’attelle activement depuis qu’il est en poste au Maroc à tisser des liens avec des milieux très divers politique, culturel, social, économique et afin de construire un partenariat durable et gagnant-gagnant avec le Maroc.

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