Chroniques

A dire vrai… La ballade du troubadour

© D.R

En ces temps où les horizons sont débarbouillés de gris, le souvenir afflue. Dans la salle obscure, la lumière du spot éclaire le rideau rouge. Celui-ci s’ouvre sur un visage rayonnant. Les notes cristallines de sa guitare emplissent l’endroit. Sa voix, chargée d’émotion, s’élève :
Il ne reste plus rien
Que des regrets à vendre
Et le mot de la fin
Qui renaît de ses cendres
Il ne reste plus rien
Qu’une chanson cassée
Qui jette son refrain
Aux larmes du passé
Il ne reste plus rien
Qu’un écho qui insiste
Qui devrait être loin
Mais signe et puis persiste
Reprends ta vie
Et vends la mienne
Aux marchands de hasard

Hymne à l’amour, les mots et les sonorités s’entremêlent dans d’imperceptibles vibrations :

Toi tu nous viens d’ailleurs
Et l’ailleurs te va bien
Ça nous va et d’ailleurs
C’est toi et c’est très bien
Tu viens pas d’un pays
D’une langue d’une loi
De là-bas ou d’ici
Ni rien de tout cela
Encore moins d’un rivage
D’un atoll ou d’un bois
Pas même d’un paysage
Tu viens du fond de toi
Les paroles, portées par une musique aux sonorités envoûtantes, flottent dans l’air, s’infiltrent au plus intime de soi, libèrent des larmes de bonheur. Emporté par la magie, on appréhende le moment où le sortilège viendrait à se rompre.

Je sais que ta vie coule
Comme une plaie ouverte
Je sais que tout s’écroule
Et que t’as dit  «j’arrête»
Je sais que l’innocence
T’as quitté en chemin
Que t’es sûr que la chance
Ça n’est pas ton destin
Mais je voudrais que tu saches
Que les jours de tempête
Les oiseaux sont couchés
En attendant la fête
Du soleil retrouvé
Car le vent de l’espoir finira par souffler
Et tu verras qu’un soir
Tu pourras t’envoler
Où tu voudras

L’assistance est suspendue aux doigts du chantre qui extraient de la guitare des notes rythmées par l’amour et l’espoir :

C’est pour toi que j’écris
C’est pour toi que je chante
Le moindre de mes cris
Prend naissance à ton ventre
Je suis fait comme toi
De doutes et de sourires
D’espérance et de foi
De blessures à venir
Chaque seconde de ma vie
Du bout du monde à l’infini
De chaque larme à chaque joie
A perdre l’âme je pense à toi

Avec sa tendresse à fleur de peau, le poète libère l’amour de chaque vers, de chaque couplet :

Même si quelquefois
L’espoir me fait la gueule
Que je compte sur mes doigts
Combien de jours tout seul
Même si c’est aux murs
Que je parle d’amour
Même si des fois je suis sûr
Qu’espérer n’a plus cours
Moi, j’attendrai
Que le jour se lève
Et je prendrai
Le premier rêve
Moi, j’attendrai
Que le matin
Offre une clé
A mon destin

En ces temps incertains où il fait mal partout ; en ces jours de grisaille où la beauté s’est réfugiée loin de nous ; en ces périodes sans âmes où l’amour et l’espoir ne sont chantés que par des fous ; Malek le troubadour nous emmène dans une ballade où nos sens sont sublimés par la magie des mots et l’enchantement des sonorités.

En ces temps incertains où il fait mal partout; en ces jours de grisaille où la beauté s’est réfugiée loin de nous ; en ces périodes sans âmes où l’amour et l’espoir ne sont chantés que par des fous ; Malek le poète nous emmène dans un univers d’humanisme qui semble lointain, pourtant à portée de main.
Marc.

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