Chroniques

Aujourd’hui le Makhzen : De la gangrène

Le problème avec Ali Lmrabet, à qui nous avons le plaisir infime et l’avantage incommensurable de consacrer cette chronique ramadanienne, c’est qu’il existe, lui, et son torchon. Mais détrompez-vous ce ne sont pas ces éructations bégayantes ou ses caricatures lamentables qui posent problème, loin de là. C’est lui en tant qu’archétype d’une basse humanité primaire, sordide et dégradée qui révulse les coeurs les plus généreux et heurte les esprits les plus ouverts.
Mais qui est ce type qui fait de la diffamation son pain quotidien, de l’insulte son viatique, de l’imprécation sa morale et de la haine sa philosophie ? Qui est cette crapule vermoulue qui fait de l’honneur des gens sa pitance, de la dignité des individus sa pâture et du noble métier de journaliste une basse besogne vendue au plus pourri que lui ? Il est rien. Et ce rien nous intéresse car, Dieu soit loué, il est très rare sous le ciel de nos contrées.
Pour faire de la satire, il faut de l’information et du style. Il n’a que des ragots de commande et un baragouinage de demeurés. Il faut, bien entendu, de la caricature, il n’a que des crobards de potache d’une nullité extrême dictés par un humour indigent qui n’affectent, malheureusement, et c’est ce qu’il veut dans sa folie, que les enfants de ceux qui sont mis en cause. Il faut un projet, une vision pour faire un journal satirique, il n’a que la haine d’un désaxé et la frustration d’un raté. Il n’a rien, au bout du compte. Ses informateurs le manipulent. Ses conseillers le manoeuvrent. Ses commanditaires le méprisent. Et ses pseudo sources se moquent de lui. Rien, de ce que développe laborieusement, Ali-le-fax, en vivant des largesses charitables de SAPRESSE, son distributeur, ne lui appartient finalement. Il appartient à l’air du temps. Un air fétide dans lequel il croît et il prospère comme une gangrène sur membre blessé. Plus sérieusement dans aucun pays au monde, avancé et démocratique, s’entend, une calamité comme ça, un énergumène de cet acabit, n’existent dans la presse. Ils sont éradiqués par la loi.
Quand on cumule à ce point le racisme, l’antisémitisme, la diffamation, l’injure, l’incitation à la haine et l’atteinte aux valeurs les plus pérennes d’un pays, la loi s’exprime dans l’intérêt général pour sauver ce qu’il y a à sauver et arrêter cette mascarade indigne.
Ali Lmrabet n’est pas un épiphénomène de la transition démocratique, même si certains, en voulant eux-aussi le manipuler, pensent, et ils ont tort, que par ces outrances ils la valident en creux. Non, il est un facteur objectif de la régression de cette même transition. Il la tire vers l’abîme. Il porte un préjudice considérable, par son comportement condamnable, à une profession et à un secteur professionnel tout entier. Et c’est pour cela que nous nous sentons un devoir légitime de dénoncer cette vermine poisseuse par tous moyens même ceux qu’il pensait être le seul à utiliser. Que nos fidèles lecteurs nous excusent ce choix, qui peut parfois les embarrasser, eux qui ont horreur des personnages abjects de ce genre, mais devant la terreur et le chantage que veut exercer sur les esprits ce néofascisme criminel et dangereux nous avons décidé de nous dresser. Nous continuerons contre toutes les bassesses. Nous ne l’ignorerons plus. Ça serait trop facile. Même si nous savons que le temps du mépris est inéluctable.

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