Chroniques

Carnets parisiens

Ségolène se confirme. «Avec désirs d’avenir, tout devient possible» pour la gauche comme pour la droite. Tel pourrait être le titre principal du débat de l’autre soir entre une Ségolène Royal pugnace et un Nicolas Sarkozy tout en retenue. Le débat fut à la hauteur des attentes. Sur le fil du rasoir. Le fan club de Sarkozy avait retenu son souffle de crainte de voir son champion se laisser envahir par son naturel sanguin. Les aficionados de Ségolène ont eu le cœur serré de voir leur idole exploser en plein vol sur une bourde ou une pression insupportable. Il en était tout autrement. Ségolène a révélé un tempérament qu’on soupçonnait chez elle. Celui d’une femme d’Etat capable d’incarner «cette France présidente» qu’elle appelle tant de ses vœux. Nicolas a montré que même poussé dans ses derniers retranchements par des piques provocatrices, il savait trouver les ressorts internes pour «rester dans ses gonds». La première a gagné en crédit compétence, le second en bonus self-control. Sinon, deux projets de société aux marquages bien tracés ont été présentés aux Français, avec beaucoup de maïtrise et souvent des éclairs de talents de l’un comme de l’autre. Ils auront à en introniser un ce dimanche 6 mai. Permanence de l’interrogation, le suspense est jusqu’au bout du tunnel dominical. Et bien malin celui qui pourra dire lequel.

Tzipi Livni se rebelle. Plus limpide, plus tranchante par contre est la détermination qu’à montrée la ministre des Affaires israéliennes Tzipi Livni dans les coups de boutoir qu’elle vient d’assener à son premier ministre Ehud Olmert pour le pousser vers la sortie. Prenant prétexte des conclusions d’étape du rapport «Winograd» qui mettent en lumières les incompétences de Ehud Olmert dans la gestion de la guerre israélienne contre le Liban, Tzipi Livni a appuyé sur l’accélérateur pour achever un Premier ministre dont la popularité agonise depuis longtemps. Ehud Olmert, devenu premier ministre par «accident médical», sans charisme particulier, terne jusqu’à la jaunisse, n’a jamais réellement été perçu comme un homme à la hauteur. Autant de défaillances qui ont fini par susciter des ambitions violentes, des envies soudaines chez ses plus proches collaborateurs dont la ministre de Affaires étrangères Tzipi.

Hilary se réveille. L’ambition affirmée, ce n’est pas ce qui manque à l’autre femme de l’autre présidentielle qui se prépare aux USA, Hilary Clinton. Après avoir fait savoir par différents canaux, (livres, documentaires, articles de presse), que le premier Clinton à la Maison- Blanche était sa conception et son œuvre, la voilà, le regard brillant, la démarche fière, qui fourbit ses armes pour reprendre le pouvoir américain. Tout cela s’annonçait comme une promenade de santé devant les échecs qui plombent l’administration Bush et la maison républicaine. Mais c’était sans compter avec un redoutable adversaire intérieur. Il a la particularité d’être jeune, 46 ans, et d’être noir. Il s’appelle Barack Obama, candidat à l’investiture démocrate pour l’élection présidentielle des États-Unis de 2008. Et comme aux Etats-Unies tout, y compris la politique, se jauge par l’argent, la sonnette d’alarme chez les Clinton a commencé à clignoter le jour où ils ont découvert avec quelle dextérité  Barack Obama levait les fonds pour sa campagne électorale. Hilary s’est réveillée et s’est trouvée dans l’obligation de revoir l’ensemble de sa stratégie pour sa reconquête de la Maison-Blanche.

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