Sans répondre à ma provocation, il me dit que depuis l’annonce des résultats officiels des dernières élections, une question le préoccupait au point qu’il n’arrivait plus à retrouver le sommeil et s’il s’est adressé à moi c’est parce que, pour lui, je suis celui qui sait tout.
Tu parles de savoir ! En fait, il voulait que je lui explique comment quelqu’un qui a été rejeté par les électeurs de son propre douar, puis par ceux de sa propre ville, et surtout qui a été congédié de son propre gouvernement, raclette et seau en main, sans que son propre camp ne bouge le petit doigt, peut-il se retrouver confortablement installé dans le siège moelleux et pompeux de Vice-Président de sa propre Région.
Je lui ai répondu aussitôt que d’abord je ne savais pas du tout de qui il parlait, qu’ensuite ce n’était pas une heure pour en parler et qu’enfin pourquoi cela l’embêtait à ce point puisque les principaux concernés, c’est-à-dire ses futurs administrés, ne semblent pas en être trop gênés. Et j’ai raccroché. Ça lui apprendra à me réveiller pour des choses aussi normales.
A demain