Chroniques

De toutes les couleurs : l’archivage numérique

© D.R

Les géants des arts visuels n’ont rien à craindre quant à l’archivage de leurs œuvres. Mais qu’en est-il des œuvres des artistes moins géants, ou des artistes ordinaires ?
Tous s’arrangent pour garder des copies de leurs œuvres sous diverses formes telles que les photos en papier, les négatifs, ou encore de plus en plus les images numériques sur ordinateur. Je pense qu’on ne devrait pas se fier totalement aux moyens d’archivages numériques. Le problème –qui est aussi en même temps l’avantage, des moyens numériques- est le fait qu’ils s’améliorent extrêmement vite. Il y a très peu de temps on utilisait encore des disquettes dont la capacité ne dépassait guère les 2 mégabits et qui ne pouvaient sauvegarder qu’une ou deux photos de bonne qualité. Aujourd’hui, un simple CD ou DVD peut porter des centaines de photos de haute résolution. On ne voit plus ces pauvres vieilles disquettes ! Bientôt aucun fabriquant d’ordinateurs ne se dérangera pour ajouter des lecteurs de disquettes. Et ceux qui n’auront pas pris soin de transférer leurs archives sur des moyens plus modernes vont tout perdre. Pensez aux vieux disques 33 ou 45 tours. Bien sûr, on peut toujours se débrouiller pour trouver un vieux lecteur, mais c’est de plus en plus difficile. Si votre vieux lecteur de disques vinyles tombe en panne, il y a des chances que vos disques ne deviennent inécoutables. Jusqu’au début des années 80, les informaticiens sauvegardaient leurs travaux sur des cartes perforées en papier ! Aujourd’hui, ces cartes perforées sont bonnes pour les musées de la préhistoire. Et ceux qui ont tardé à transferer leurs données, les ont perdues pour toujours. En plus des cartes perforées, des cassettes magnétiques et des disquettes, les moyens modernes d’archivage risquent de devenir obsolètes plus tôt qu’on ne le pense. L’équipement qui permet de lire ou de copier des fichiers numériques change tous les jours! Pour minimiser les risques, c’est sûrement plus adéquat d’utiliser des formats universels tels que les TIFF ou JPEG. Il s’agit aussi d’éviter les logiciels qui ne sont pas reconnus par la majorité des autres logiciels ou qui sont contrôlés par une seule compagnie qui pourrait, à volonté, modifier ses formats ou simplement disparaître. Pour ceux qui se fient à certains sites Internet pour archiver leurs images, il y a des chances que dans un siècle, la notion même d’Internet ait disparu. Que dire alors des jeunes startups célèbres comme Picasa pour l’archivage des images ? Je pense que même Yahoo et Google auront disparu depuis longtemps. L’archivage numérique est un excellent moyen, mais il s’agit de rester à jour pour ne pas perdre ses archives. Et si vous optez pour des CD ou DVD, assurez-vous de les examiner régulièrement, car comme vous en avez sûrement entendu parler, ils sont parfois attaqués par la moisissure et d’autres bizarreries non identifiées

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