Chroniques

Diffamation, injures, rumeurs sur le Web…légiférer !

© D.R

Dans nombre de pays aujourd’hui les dérapages sur le Web sont sanctionnés, chez nous où le dénigrement est en quelque sorte un sport national, les réseaux sociaux sont devenus un déversoir de haine qui échappe à tout contrôle.

Il en existe plusieurs formes, l’anonyme ou bien à l’abri derrière un faux compte «on s’en donne à  cœur joie» pour salir, tenter de décrédibiliser ou lancer des rumeurs avec l’espoir qu’il en subsistera forcément des traces, «diffamer, diffamer il en restera bien quelque chose». Telle figure emblématique se dévouant pour les mères célibataires est bien entendu elle-même une prostituée, tel autre militant(e) œuvrant contre le sida est évidemment un(e) débauché(e), celle-ci se battant contre le sexisme est une dévergondée, celui-ci œuvrant pour l’égalité homme-femme est bien sûr homo, quant à celui agissant avec et pour les jeunes il ne peut être qu’un pervers, voire un pédophile… je vous parle en connaissance de cause puisque j’ai moi-même été la cible de ce genre d’abjection il y a quelques semaines. Mon militantisme selon cette belle âme ne pouvait que cacher un penchant «pour les jeunes garçons», j’étais devenu un prédateur, pire je recrutais les jeunes militants associatifs dans les «lieux de débauche» où se prostituent ces jeunes !!!!

Cet anonyme semble oublier quelques données, si effectivement il a la moindre preuve de ses attaques ordurières alors il a le devoir de porter plainte, c’est en tout cas ce que moi je ferais pour mettre fin aux agissements d’un tel individu, la pédophilie est un crime et ne pas la porter devant les tribunaux est un acte de complicité… Mais bien sûr pour aller en justice il faut le faire sous sa véritable identité et non sous un faux profil et puis il faut apporter des preuves… alors bien entendu il est plus facile de «balancer une rumeur» que d’aucuns se feront un malin plaisir de propager, juste pour nuire.

Deuxièmement faire des jeunes militants associatifs des «prostitués» potentiels capables de suivre aveuglément quelqu’un dont l’objectif serait de «profiter» d’eux est bien mal connaître notre jeunesse et faire preuve d’un total mépris envers elle. Alors tout comme une grande dame telle Aicha Chenna, tout comme d’autres personnes engagées accusées des pires maux : Driss El Yazami, Chafik Chraibi, Hakima Himmich, Sanaa El Aji et tant d’autres… j’ai dépassé mon dégoût, mon humiliation, voire ma haine (hélas oui la haine que j’ai alors ressentie) et j’ai repris mon combat, m’excusant auprès des jeunes pour cette bassesse – alors qu’eux-mêmes ont tourné cette «saloperie» en dérision et m’ont réitéré leur confiance au centuple – mais combien de militants, combien de personnes de bonne volonté ont renoncé à s’engager par crainte d’être victimes de telles odieuses calomnies ?

Il est urgent de réfléchir à une loi qui ne permette plus ce genre de définition, une loi qui permettrait également de condamner les propos racistes, sexistes, xénophobes… Il existe aussi une autre forme de dévoiement des réseaux sociaux, celles des critiques gratuites, des injures, du «démolissage» systématique sans fondement, où des personnes qui ne te connaissent ni d’Eve ni d’Adam mais qui connaissent quelqu’un qui connaît quelqu’un qui connaît quelqu’un qui te connaît, passent leur temps derrière le clavier à tirer sur «tous ceux qui bougent».

Pour eux tout engagement est forcément suspect et dans leur esprit étriqué est évidemment guidé par la recherche d’intérêts personnels, de prébendes, de désir de plaire en «haut lieu»… j’en passe et des pires. Certes, agir s’est s’exposer aux critiques, sans doute est-ce pour cela que les inspecteurs des travaux finis, eux, ne font rien !!!!

Il est tellement plus confortable et facile de détruire que de construire !

Assez de voir en chaque militant associatif, artiste, sportif, intellectuel, écrivain… une cible potentielle, exposée sans aucun moyen de se défendre autre que sa bonne foi. C’est aussi pour eux tous que j’ai décidé d’écrire cette tribune !

Une autre grande actrice du social, Rita Zniber, a une formule pour répondre à cela  : «Les militants ne donnant pas pour recevoir, il leur incombe pour leur paix intérieure de retenir les ondes positives,  qui heureusement parfois, en écho, reviennent… Sinon, ignorer avec superbe ou contrer avec combativité s’ il le faut , la négativité des « âmes en perdition «qui rendent  le mal pour le bien…».

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