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Leur parcours n’est pas semé de roses, ou alors avec beaucoup d’épines, mais elles ont l’atout d’être des femmes précurseurs qui œuvrent avec courage pour faire évoluer les mentalités et avancer les droits – de la femme certes – mais en fait les droits pour tous.

Ce 8 mars n’est pas la fête de la femme où l’on offrirait des fleurs, ni même la journée de la femme mais bel et bien la journée internationale des droits de la femme.

Quelques exemples de droits bafoués ?

– fillettes privées d’école

– femmes victimes de harcèlement, de violences physiques et/ou sexuelles

– femmes tuées sous les coups de leurs conjoints

– salaires des femmes d’une inégalité criante

– sous-représentation féminine criante au sein du Parlement, aux postes politiques … et la liste est loin d’être exhaustive…

Chez nous la condition de la femme est sans cesse remise en cause et si ce n’était la vigilance de SM le Roi et l’engagement de la société civile, les acquis difficilement conquis auraient été avalés par l’obscurantisme. Une nouvelle génération se lève. Elles ont 20 ans et prennent une place prépondérante dans le mouvement associatif: elles s’appellent Sabrine, Sofia, Sara, Wiame, Yousra, Hajar, Rhita, Mouna, Siham, Meriem, Oumaima, Inès, Donia… et militent !

L’humanitaire, la culture, le social, le sport… au sein d’une association, dans leur école, leur quartier, leur douar…elles émergent et s’imposent malgré les obstacles : réticence des parents, difficultés pour participer à des réunions le soir, à des activités loin du domicile, le week-end en compagnie des jeunes garçons de leur âge…

Leur parcours n’est pas semé de roses, ou alors avec beaucoup d’épines, mais elles ont l’atout d’être des femmes précurseurs qui œuvrent avec courage pour faire évoluer les mentalités et avancer les droits – de la femme certes – mais en fait les droits pour tous.

Difficile de dresser des «listes» car elles sont forcément partielles et subjectives mais je vais me risquer à citer celles que personnellement je côtoie et qui par leur action aident ces jeunes filles de 20 ans en leur ouvrant la voie.

Quel que soit leur domaine : droits des femmes, protection des enfants, écriture, culture, politique, humanitaire, social, arts, grandes causes, entreprises…elles sont des militantes qui en faisant avancer notre société contre vents et marées nous permettent à tous d’aller vers plus de justice, plus d’équité, plus de partage… Qu’elles trouvent ici l’expression de l’hommage que nous sommes nombreux  à souhaiter leur rendre : Feue Mama Assia, Feue Fatima Mernissi, Feue Zoulikha Nasri, Rita Zniber, Aicha Chenna, Amina Slaoui, Hakima Himmich, Layla Chaouni, Samira Sitail, Hind Taarji, Laicha Ouachi, Khadija Sansar, Narjis Rerhaye, Bouthaina Azami, Mouna Lahrech, Sanaa El Aji, Bouchra Boulouiz, Latifa Tayah, Meriem Othmani, Neila Tazi, Nouzha Skalli, Miriem Bensalah, Valérie Morales Attias, Bahaa Trabelsi, Yannick Soussana Assor, Majda Saber, Aicha Sakhri, Mouna Kably, Khadija Alaoui, Fatna Elbouih, Jihane Bougrine, Keltoum Ghazali, Latefa Ahrrare, Maria Naciri, Monique El Grichi, Nadia Larguet, Nawal Slaoui, Fanny Mergui, Latifa Cherif, Lamia Berrada…/…

Ces femmes au caractère d’exception sont en fait la partie visible de cet iceberg que tant et tant de Marocaines constituent et qui au quotidien agissent, se battent –parfois dans des conditions extrêmement difficiles- et souffrent mille maux pour accéder ne serait-ce qu’aux droits les plus basiques…

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