Chroniques

Hors-jeu : Crise d’espace

Le complexe Mohamed V est désormais fermé pour une durée indéterminée en vue d’une restauration générale. Le stade a effectivement besoin d’un grand coup de brosse pour retrouver sa vraie mine. D’autant plus que les inspections des commissions spécialisées de la FIFA relatives à l’organisation du Mondial 2010 sont pour bientôt. Le Raja et le Wydad de Casablanca vont désormais recevoir au stade Père Jègo. L’autre terrain historiquement fétiche de beaucoup de clubs casablancais. La saison dernière, le stade Père Jégo abritait les matchs du Chabab Mohammedia, les inondations ayant littéralement anéanti le magnifique stade Bachir, en plus des matchs du RAC de Casablanca. Pour la saison en cours, la pauvre pelouse du Père Jégo sera sérieusement culbutée, car outre les matchs de championnat, il ne faut pas oublier que les deux équipes casablancaises sont engagées dans les coupes africaines. Le WAC compte bien mener jusqu’au bout sa conquête africaine en coupes des coupes. Comme le Raja en ce qui concerne la coupe de la CAF, le Wydad est quart-finaliste. Cet état de faits remet en question le manque d’infrastructures sportives (comme le reste des infrastructures dont souffre la métropole). Cependant, depuis quelque temps, les casablancais ont agréablement accueilli la série de travaux qui a touché toutes les artères de la ville blanche. Le problème des crevasses et des interminables nids-de-poules sont considérablement réduits. Des terrains omnisports ont également vu le jour dans un certain nombre de quartiers populaires. Malheureusement, les stades de football, au sens propre du terme, demeurent en deçà de la carrure démographique de la capitale économique du pays. Sur le papier, on peut lire qu’il existe plusieurs «complexes», comme celui de «Tissima», «Moulay Rachid», «Larbi Zaouli», «Larbi Ben M’barek» etc…Aucun de ces stades ne répond aux normes adéquates à la pratique. Compte tenu des équipes de football qui évoluent à Casablanca, la lacune est flagrante. Au lendemain des élections communales, il serait judicieux dans l’intérêt général du football national d’entamer sur-le-champ des chantiers de construction de stades de foot. Fait de bonne augure, certains dirigeants de grands clubs de football siègeront désormais dans le conseil de la ville. Le Maroc se prépare à présenter son dossier complet de candidature au Mondial 2010 dans quelques mois. Si lors de la visite de la commission de la FIFA, l’on découvre que plusieurs clubs se relaient sur le même terrain dans une ville de la carrure de Casa, cela risque de porter atteinte à la crédibilité du travail de l’association Maroc 2010. La mauvaise qualité du gazon de plusieurs stades figure parmi les facteurs de la désertion des gradins par le public qui a fini par avoir ras le bol de suivre des matchs joués dans des prairies. Même sur le petit écran, le spectacle est toujours ennuyeux. La balle change souvent de trajectoire de son propre gré, à cause des plantes et des racines indécrottables qui poussent sur la pelouse. Ce qui ne veut pas dire qu’il est trop tard.Toutes les erreurs peuvent être réparées. Le seul homme à ne jamais faire d’erreurs est celui qui ne fait rien.

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