Chroniques

Hors-jeu : Greens

© D.R

D’accord, le golf n’est pas vraiment ce que l‘on peut appeler un sport populaire ou de masse. Il n’empêche qu’il s’agit d’une discipline vraiment très prisée par un petit nombre de Marocains qui commencent à s’illustrer sur la scène internationale. Et c’est cela le plus non négligeable. Car toutes les occasions sont bonnes de hisser le drapeau national et de faire parler du Maroc à travers un sport largement médiatisé. De plus, en tant que grande nation sportive, le Maroc se doit d’être présent –et bien représenté – dans le plus grand nombre possible de disciplines. Et c’est dans cette optique de rayonnement qu’il faut inscrire le dernier exploit de nos jeunes golfeurs qui ont fait retentir quatre fois l’hymne national, lors de la quatrième édition des championnats arabes juniors de golf. Une édition qui s’est tenue au Cham Golf & Cuntry Club de Damas sous l’égide de la Fédération arabe et au cours de laquelle nos jeunes représentants ont tout raflé sur leur passage. Soulignons, qu’il n’y avait que quatre épreuves, toutes remportées par l’équipe marocaine, par équipe comme en individuel. C’est plus que méritoire pour un team qui a été constitué en 2002, remportant, la même année, toutes les premières places par équipe et en individuel de la précédente édition des championnats arabes des jeunes. Des résultats qui les amèneront sûrement à se surpasser pour aller de l’avant. Au-delà de la valeur intrinsèque des Hicham Yacoubi, Aziz Lahlou, Rochdi Soufiane et Maha Hadoumi, ces résultats sont à mettre également à l’actif de la Fédération royale marocaine de golf. En effet, après l’attribution de l’organisation du Trophée Hassan II à l’Association du Trophée Hassan II, placée sous la présidence de SAR le Prince Moulay Rachid, la FRMG a concentré son travail, entre autres, sur la promotion du golf au niveau national, sur le travail auprès des clubs, ainsi que sur la formation des jeunes. Rationalité rimant avec efficacité, la détection de jeunes talents, les stages de formation et les tests d’évaluation s’est vite avérée comme étant le moyen plus sûr de constituer une base de jeunes talents appelés à devenir des sportifs de haut niveau. Un travail en profondeur –et de longue haleine -, qui, n’en doutons pas, portera ses fruits. Maintenant, qu’on pourrait imaginer dans un futur pas trop lointain, on puisse démocratiser un peu plus le golf. Et cela pourrait, par exemple, passer par des formules qui pourraient, dans le cadre de journées portes ouvertes, permettre la détection de jeunes talents n’ayant jamais touché un club de golf de leur vie. De là, on pourrait se prendre à rêver au système sport-études, dont les bourses seraient à même de financer l’équipement et la formation scolaire et sportive de l’enfant. C’est une idée à laquelle nos responsables golfiques ont peut-être déjà pensé. Mais gageons que la joie et l’émotion que procurent le son de l’hymne national et la levée des couleurs marocaines à l’étranger sauront leur faire dépasser toutes les difficultés. Et avec une carte affichant un score largement au-dessus de tous.

Articles similaires

Chroniques

J’aime marcher sous la pluie car personne ne peut voir mes larmes…

L’engagement n’est pas un long fleuve tranquille, il est un torrent impétueux...

Chroniques

En Algérie, à la place des élections, la guerre ?

Le pays est devenu sous l’ère Tebboune une prison à ciel ouvert...

Chroniques

Les divorces explosent !!

Au Maroc, on parle de contrat de 2 ans de mariage renouvelable...

Chroniques

Né leader ou devenu leader ?!

Nombreux sont ceux et celles qui s’accordent à associer au leader-type un...