Chroniques

Hors-jeu : La coupe du WAC

Les wydadis ont bu la coupe de la déception jusqu’à la lie. À tel point qu’ils n’arrivent pas à se déplacer sans trébucher que ce soit sur le terrain du football ou dans la gestion des affaires quotidiennes du club. C’est triste ce qui se passe dans ce prestigieux club comme guerres des clans qui influent directement sur les résultats et le comportement des joueurs.
Pourtant, ce seigneur de la gestion du football qu’est l’inoubliable Abderrazak Mekouar a laissé à ses successeurs des structures et des infrastructures dont ne disposait aucun club au Maroc. Il ne fallait pour les dirigeants, qui ont pris le relais de Mekouar, qu’entretenir ce capital de ressources humaines, de formation et de gestion financière. Force est de constater que depuis le départ de ce dernier, les dirigeants successifs du club ont versé souvent dans la lutte des intérêts et les mesquineries.
Un comportement puéril qui a décuplé et accentué les crises de l’équipe, déstabilisé les joueurs et démoralisé ce grand public des Rouge et Blanc. Heureusement que les fondements de ce club sont solides sinon il n’aurait jamais pu tenir debout et de garnir sa vitrine par des titres nationaux et continentaux.
Au vu de ce qui se passe aujourd’hui au sein du club, on a l’impression que le comité ignore la lourde responsabilité qu’il assume. Sinon ses membres, et surtout son président Doublali, n’auraient pas émaillé leur mandat par une multitude de coups d’éclats tout aussi stupides les uns que les autres. Doublali a peut-être le WAC dans le coeur, mais il fait tout par ses sorties intempestives pour semer le doute sur sa sincérité, sa maîtrise de la gestion et son honnêteté.
Depuis la défaite en super coupe contre la Zamalek, l’équipe ne cesse de se désintégrer tant au niveau du comité, du staff technique que de la discipline des joueurs. Si l’on ajoute à ce cocktail explosif l’incertain Oscar qui porte plainte contre son président, il est clair que tout cela relève de la psychologie.
Maintenant quand un membre du comité comme Mustapha El Had sort du lot et se met, lui aussi, à porter des accusations graves contre son club, c’est qu’il y a du feu à la maison. El Had n’a vraiment pas de chance, car comme l’a si bien dit notre ami Mustapha Badri d’El Mountakhab ce lundi, il aurait dû divulguer ces irrégularités, voire ces détournements quand il était aux commandes du club. Maintenant qu’il est dehors il devient tout aussi responsable puisqu’il n’a pas avisé en temps réel de ces irrégularités financières. Encore faut-il qu’il apporte des preuves à ses accusations aussi détaillées contre le président Doublali.
Pour ce faire, il faut qu’il aille jusqu’au bout de ses convictions et de son raisonnement en portant l’affaire devant la justice. Mais tout le monde sait que nos dirigeants, faute d’un contrôle financier externe, trempent tous dans les dépenses ostentatoires pour pouvoir un jour se référer à la justice. C’est plutôt la justice qui devrait aller vers eux à travers les inspecteurs de finances ou tout autre instance de contrôle.

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