Chroniques

Hors-jeu : La mission du Général

Personne ne peut contester le savoir-faire et l’expérience du président de la fédération, le Général Housni Benslimane, dans le domaine du football. C’est d’abord un authentique athlète et un ex-gardien de buts des FAR qui connaît très bien ce milieu depuis sa jeunesse et qui a continué à le côtoyer malgré ses charges officielles. Il jouit d’ailleurs dans ce domaine d’une excellente réputation qui lui a permis d’être désigné par acclamation président de la FRMF. Il a une grande passion pour le football, sinon il n’aurait jamais concilié son poste avec ses lourdes responsabilités professionnelles. Ce n’est pas toujours facile, mais le Général en tant qu’homme du football étonne par sa discrétion, sa disponibilité et son sens de la mesure.
Certes, comme tout dirigeant du football, il cumule le bon et le moins bon dans la gestion d’une fédération très hétéroclite par la composition de son bureau. Nous l’avons toujours dit, le Général est trop mal entouré au sein de la FRMF pour pouvoir réaliser les objectifs qu’il s’est tracés. Il a toujours essayé d’assainir cette citadelle, mais les courtisans et les délateurs sont trop nombreux pour que le président puisse disposer d’une carte réelle de ce champ de bataille accidenté. Housni Benslimane, en tant que meneur d’hommes, arrive souvent à discerner le vrai du faux de ce que lui rapportent les zélateurs. On n’en a pour preuve que le retour du secrétaire général de la FRMF à son poste après avoir démissionné et le rejet de la démission de Karim Alem. C’est dire combien certains membres de la fédération continuent à parasiter les efforts du président pour des raisons mercantiles. C’est pour cela d’ailleurs que la gestion de la fédération connaît des hauts et des bas, voire plus de bas que de hauts. Ce qui n’empêche pas le président d’aller de l’avant et surtout de faire des gestes personnels qui honorent le footballeur qu’il était.
Personne n’oubliera ce qu’a fait le président pour feu Lokhmiri quand il était malade en lui envoyant deux médecins militaires avant qu’il ne soit hospitalisé. Le général avait alors répondu ainsi à la fille de Lokhmiri qui lui parlait au téléphone: «Hadj Lokhmiri n’est pas seulement votre père, il est le mien aussi».
Les actes ont suivi la parole du Général, qui s’est occupé personnellement de feu Lokhmiri et de sa famille. Il l’a fait avec d’autres footballeurs en détresse, dans la discrétion totale et sans jamais chercher à se faire de la publicité. Il n’en a pas besoin. Seulement, Ahmed Faras, ce grand joueur, a besoin d’un geste de la part d’un footballeur qui le connaît bien. Ca ne sera pas une première pour le Général.

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