Chroniques

Hors-jeu : L’air des élections

Dans tout pays démocratique, les élections focalisent l’attention de tous les opérateurs, qu’ils soient politiques, économiques ou sociaux. Ce qui est tout à fait normal quand on sait que ces échéances engagent l’avenir du pays et concernent par conséquent toutes les couches sociales. Ce qui n’empêche pas que la vie suive son cours normal, que ce soit dans la cadence des activités économiques, sportives ou autres. Chez nous, les élections législatives du 27 septembre semblent avoir un effet d’attentisme morbide pour paralyser de nombreux secteurs et domaines. Les hommes d’affaires se plaignent d’un marasme économique qui s’est accentué quelques semaines avant le début de la campagne électorale.
Tout le monde attend, même les opérateurs sportifs qui se cantonnent dans un silence assourdissant, Cette année, le calme est plat, même si les évènements sportifs ont touché de plein fouet certains sportifs et autres fédérations. L’actualité la plus brûlante est l’accusation portée contre les recordmen du monde des 3000 mètres steeple, Brahim Boulami, de dopage à l’EPO.
Après la confirmation du deuxième échantillon, Boulami n’a pas cessé de proclamer son innocence, mais la fédération n’a plus pipé mot. Le comité provisoire, qui s’est ingénié à geler la loi et les règlements, a mis cette affaire dans le frigo, comme si le dopage n’etait pas un fléau trop sérieux et que Boulami ne disposait plus de recours. Pourtant si notre mémoire n’a pas été altérée par la ferveur électorale, Boulami reste bel et bien le détenteur du record du monde de la discipline depuis l’année dernière. N’en déplaise à Hicham … El Gharrak. Les élections ont aussi mis en veilleuse le début du championnat du football, qui commence le 29 courant. Pis encore, les demi-finales de la coupe du trône qui ont toujours occupé les devants de l’actualité, se sont déroulées dimanche sans leur rayonnement habituel.
Les élections ont même politisé le sport quand deux huissiers ont investi une réunion du comité provisoire de la fédération de lutte. Les deux représentants de la justice voulaient appliquer une décision en référé du tribunal administratif qui interdisait la tenue de cette réunion. Bizarre ! Quand on ne sait même pas le nom du plaignant et quand on sait que la réunion s’est tenue malgré une décision judiciaire ! Il a raison Khalid Alioua de dire que parmi les premières priorités du prochain gouvernement, c’est la reforme de la justice. Il est vrai que tout le monde réclame justice sauf Doublali, qui a profité de l’effervescence électorale pour commettre une injustice envers le technicien marocain. C’est drôle de la part d’un homme politique…

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