Chroniques

Hors-jeu : Le commun des commmunes

Le Wali de Casablanca, Driss Benhima, a reçu mercredi dernier les membres du comité du Raja. C’est une information qui semble, à première vue, anodine mais qui constitue en fait une première dans notre sport. Non pas que les autorités locales ne rencontrent pas les dirigeants de notre football mais cela n’arrive que quand il y a une crise dans un club.
L’évènement réside donc dans le fait que le Wali et le comité du Raja ont discuté de l’apport du football dans le développement de la ville. Cette initiative rentre dans le cadre des multiples actions entreprises par Driss Benhima pour assainir la capitale économique devenue trop encombrante et invivable. Aussi cette rencontre démontre que le nouveau concept de l’autorité n’est pas un vain mot et qu’il peut jouer un rôle primordial dans la promotion du sport. Il confirme en plus l’indivisibilité de la pratique sportive des autres prérogatives des autorités locales et des élus communaux. Le développement du football, aujourd’hui en crise, ne peut se réaliser que s’il est fait à partir de la région et de la ville. Et comme ce sont d’abord les moyens financiers qui entravent son développement, le comité du Raja a soulevé à juste titre le problème des recettes du stade. Il est inconcevable que dans la situation actuelle de notre football, la communauté urbaine et les communes continuent à grever, chaque dimanche, les recettes des clubs. Le football étant un facteur de développement social et économique, c’est plutôt les collectivités locales et les autorités de la ville qui doivent investir dans ce domaine. En France par exemple, la mairie et la commune consacrent un budget annuel pour le sport qui alimente même les caisses des clubs professionnels. Paradoxalement nos élus communaux se désintéressent complètement de la promotion de sport et ce sont les gouverneurs et les Walis qui viennent au secours des clubs. Les politiques n’interviennent qu’au moment où ils veulent s’en servir à l’approche d’une campagne électorale. Comme l’a fait ce vice-président d’une commune qui a pris les rênes d’un club juste pour soigner son image et gagner les élections législatives. Quand il est devenu député, il a démissionné de son poste de président du club. Et comme par hasard, il est revenu en ce début de saison pour diriger l’équipe, à quelques mois des prochaines échéances électorales. Cynique !

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