Chroniques

Hors-jeu : Le déclin de la RSS

Serait-ce un déclenchement du compte à rebours final pour la Renaissance sportive de Settat ? En tout cas les symptômes d’une disparition prématurée de ce club commencent à se dessiner. Après le forfait forcé c’est le bras de fer entre le GNF I et les joueurs. Ces derniers ont refusé de revêtir les maillots portant le sigle du sponsor officiel du championnat national. Les settatis ont même enlevé les panneaux publicitaires entourant l’aire de jeu contrairement au règlement. La réaction, somme toute légitime, du GNF n’a pas tardé. Dorénavant, les matches de la RSS ne sont plus programmés en attendant une décision des instances concernées. Le club sera purement rétrogradé aux divisions d’honneur ou tout simplement disparaîtra de la circulation si les choses ne s’arrangent pas dans les plus brefs délais. Certes, le geste des joueurs de Settat est moralement justifié mais pas au point d’enfreindre un règlement déjà établi. Toutes les composantes de l’équipe n’ont pas touché un sou depuis le mois de mai 2003. Il n’existe pas d’eau chaude aux vestiaires depuis le mois d’août, les éducateurs et les moniteurs de la soi-disant école du club et des pépinières n’ont pas été payés depuis quatre ans, et aujourd’hui, les seniors ne trouvent même pas de maillots pour s’entraîner. Il y a des éléments qui ne trouvent pas quoi se mettre sous la dent et viennent à l’entraînement le ventre vide. Et malgré la bonne volonté d’une poignée de bénévoles, les choses sont loin de s’arranger. Les quelques notables, dont la plupart sont des éleveurs et des agriculteurs de la région, qui accourraient et se bousculaient aux portes du club avec leurs offrandes budgétaires des temps du tout puissant ministre, ont désormais tourné le dos à la RSS. Quel avenir pour les centaines de jeunes qui comptaient faire une carrière dans ce club ? Cela va sans parler des autres disciplines qui ont pratiquement disparu. La ville de Settat englobe des talents dans pratiquement tous les sports, à commencer par l’athlétisme en passant par les sports collectifs autres que le football. Sans parler des sports équestres, du cyclisme et des courses automobiles. Certains observateurs locaux trouvent incompréhensible ce mutisme du conseil municipal de la ville . Ce dernier n’a toujours pas répondu aux sollicitations de la société privée qui s’était déclarée prête à prendre le club en charge. Pendant un certain temps, le public a bel et bien cru que la RSS était sauvée. Eh bien il n’en est toujours rien. Il n’y a pas d’interlocuteur parlant au nom du club. Le bureau dirigeant ayant démissionné, l’on se demande comment cette équipe est dirigée. Une assemblée générale serait prévue la semaine prochaine pour remédier à cette grande lacune. La porte demeure grande ouverte devant toutes les éventualités, car la crise financière est le syndrome général de tous les clubs nationaux. Il ne faut pas oublier qu’on parle d’une équipe de première division du championnat national. Quant aux secondes classes et les clubs amateurs…

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