Chroniques

Hors-jeu : Le pari des impacts

Depuis près de vingt-cinq ans, chacune des éditions de la Coupe du Monde a coïncidé avec un point d’inflexion dans le développement économique et social du pays qui abrite la plus prestigieuse manifestation sportive dans le globe terrestre. Des impacts positifs directement liés à l’organisation du Mondial. Le pays hôte devient le centre d’intérêt du monde entier pendant une période d’un mois. C’est grâce à cette même organisation que l’Espagne en 1982 avait réalisé un grand bond économique. L’événement fut derrière le rassemblement des décideurs de l’économie ibérique autour du choix du tourisme comme industrie prioritaire. C’est également le cas pour la Corée du Sud que l’organisation de la Coupe du Monde 2002 a aidé à surmonter la crise financière qui avait frappé tout le continent asiatique en 1998. Les Marocains, notamment l’association 2010, sont très conscients de cet ensemble de données. Il est maintenant établi que c’est la tentative marocaine la plus sérieuse et la plus mobilisatrice depuis 1998. Dès le début, les Hautes instructions Royales étaient claires et nettes : le dossier marocain doit être préparé dans le respect des dispositions du cahier des charges de la Fédération internationale de football association (FIFA) de façon à mettre tous les atouts du côté du Maroc pour l’organisation de cet événement sportif d’envergure. D’un autre côté, si la mobilisation au niveau national est nécessaire, la propagation de ses effets, à l’échelon régional et international s’avère encore plus décisive. Tout citoyen Marocain aspire réellement à ce que ce voeu soit exaucé. Un plan marketing assez consistant est fin prêt pour promouvoir l’image de marque du Maroc à l’échelon international. La nécessité d’impliquer les élus et la population s’avère primordiale dans cette opération d’envergure. Mais plus important encore, serait le rôle de la communauté marocaine établie à l’étranger. Nos MRE constituent effectivement un atout considérable dans cette opération. Ils sont capables de bien façonner l’image de marque du Maroc dans leurs pays d’accueil. A cela, devrait s’ajouter l’ouverture des chantiers relatifs aux infrastructures, comme c’est le cas dernièrement avec la refonte qui a touché plus de 90 % des artères casablancaises, longtemps délaissées. Ce début est capable à lui seul de mobiliser la population tout entière. Il ne faut pas sous-estimer l’intelligence des Marocains. Dès qu’ils sentent l’odeur du sérieux, ils retrouvent spontanément le sens du devoir. Mais c’est à l’extérieur du Maroc que les efforts doivent redoubler, car nos concurrents mènent depuis un bon bout de temps une campagne de grande envergure dans les quatre coins du globe. De plus, ces derniers temps ont vu l’engagement solennel de grandes personnalités en faveur de la candidature de notre pays. Il suffit de citer le soutien officiel de l’Arabie Saoudite à travers le Prince Abdallah, et les propos positifs de Mohamed Benhammam lors de sa récente visite à Casablanca. La responsabilité, si lourde qu’elle soit, s’atténue quand on ose l’assumer.

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