Chroniques

Hors-jeu : Le produit fini du Mondial

Le président de la FIFA, Joseph Blatter, a annoncé dernièrement que le dépôt de candidature pour l’organisation de la coupe du monde 2010 est ouvert pour les pays africains. Le Maroc est très expérimenté dans ce domaine puisqu’il a ficelé quatre dossiers pour briguer l’organisation du Mondial.
Les responsables de notre sport ne devront pas trop peiner pour le refaire sauf que cette fois-ci, les concurrents africains seront nombreux. L’Afrique du Sud, qui a failli enlever la mise pour le Mondial 2006 face à l’Allemagne, sera encore une fois un rival difficile à battre. Sans oublier que la bousculade devant la porte du siège de la FIFA à Zurich sera grande avec l’arrivée d’autres prétendants tout aussi avides d’organiser la coupe du monde. Il ne faut pas s’étonner outre mesure si l’Algérie, la Tunisie, l’Egypte et d’autres pays arabes comme l’Arabie saoudite et autres viennent déposer leurs candidatures. Il faut s’attendre à ce que les pays du continent noir postulent à devenir le premier pays africain à pouvoir organiser le plus grand forum du football mondial.
Le Maroc qui jouait de la carte de l’Afrique, ne pourra plus pas donc s’appuyer sur cet argument à moins qu’il en trouve d’autres plus convaincants. Et comme les pays africains ne se sont mis d’accord sur les sujets politiques, économiques et sociaux, on devine qu’ils ne se motteront jamais d’accord pour présenter un candidat unique. D’ailleurs, leurs divergences sont tellement ancrées qu’ils ont préféré voter pour le suisse Blatter à la tête de la FIFA et débouter un des leurs, le Camerounais Issa Hayatou.
L’unité africaine dans toutes ses faces hideuses de la désunion. Il est donc clair que chacun des candidats africains va défendre ses atouts avec la force de la conviction et l’énergie de l’ambition. Notre pays, qui a échoué dans ses trois tentatives, est appelé à changer radicalement de stratégie pour bien vendre son produit. Les responsables de notre football savent depuis longtemps que les maquettes des stades et la position géographique du Maroc sont des arguments insuffisants pour convaincre les barons de la FIFA.Sachant que la coupe du monde génère beaucoup d’argent, il est naturel que les dirigeants de la FIFA prennent toutes les précautions nécessaires pour garantir ces ressources financières. C’est dire qu’en plus des infrastructures sportives, hôtelières et routières, Blatter et compagnie épluchent tous les détails du pays hôte de la coupe du monde, y compris sa situation politique et économique.
Dans ce contexte, le Maroc, qui a déclaré sa candidature d’une manière officieuse, devra batailler dur à l’intérieur en concrétisant les maquettes de l’ancienne candidature avant de faire la promotion à l’extérieur. Comme dans le commercial, on ne vend jamais un produit qui n’est pas fini.

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