Chroniques

Hors-jeu : Les déboires de la petite balle

© D.R

La dernière semaine de juillet aura été marquée par les finales de la coupe du trône de hand-ball. Une discipline marginalisée, écartée de la médiatisation. Ce n’est que grâce à la deuxième chaîne nationale que le hand-ball a repris un peu du poil de la bête. C’est effectivement la retransmission complète des compétitions par 2M qui a commencé à attirer les sponsors et par là même encouragé les jeunes pratiquants à croire qu’ils exercent un sport qui suscite un grand intérêt dans les pays développés. Les handballeurs sont très reconnaissants envers la chaîne d’Ain Sebaâ. Habitués à jouer dans l’ombre, beaucoup de pratiquants manquaient aux règles de la discipline. C’est certainement pour cette raison que des événements honteux ont eu lieu lors des demi-finales, il y a quelques jours. C’est un sport que les Marocains connaissent dans un âge précoce depuis l’indépendance. Car cette discipline est incluse dans les programmes d’éducation physique immédiatement après les études primaires. Combien sommes-nous à savoir qu’il existe plus d’une trentaine de handballeurs Marocains professionnels en Europe et aux pays du Golfe ? La coupe du Monde de hand-ball est une manifestation des plus prisées par le public. Le Maroc compte un certain nombre d’équipes d’un niveau honorable, comme la Rabita, le Kawkab et le CODM. Cette année, c’est la Rabita de Casablanca qui a remporté pour la sixième fois la Coupe du Trône à l’issue de sa victoire en finale, sur le Kawkab de Marrakech. Cela ne se limite pas simplement aux hommes. Le hand-ball féminin est autant plus vivant. Chez les dames, la Coupe du Trône a été enlevée par l’équipe de la commune de Hay Mohammadi qui s’est imposée devant l’association de Ben M’sik. Les hand-balleuses sont mécontentes car oubliées par la télé. Leur finale aurait dû être retransmise en direct. Elles considèrent que c’est contre l’esprit d’émancipation de la femme, affiché à toutes les occasions. Les vainqueurs et les finalistes sont grassement récompensés pour favoriser l’épanouissement de ce sport sur le plan national. La somme colossale de 20.000 dirhams est généreusement consacrée au vainqueur de la coupe !! De quoi bâtir une salle couverte et payer des vacances aux joueurs gagnants pour les motiver. Le finaliste perdant en reçoit 10.000 !! N’est-ce pas très encourageant ? Du sublime au ridicule, il n’y a qu’un pas. Toujours est-il que les pratiquants du hand-ball n’ont jamais baissé les bras et continuent de prouver leur savoir-faire malgré l’environnement d’incertitude dans lequel ils évoluent. Déjà, le fait de ne pas pouvoir revenir en arrière est une forme de progression. Comment faire évoluer cette discipline ? La Fédération Royale Marocaine de Hand-ball ne peut, à elle seule, assurer un décollage de ce sport. Il faudrait donc impliquer un certain nombre d’acteurs et introduire le hand-ball dans le marketing sportif même à une échelle limitée. Les compétitions inter-scolaires constituent un fief de talents qui ne demandent qu’à être pris en charge. Personne n’est plus sourde que celui qui ne veut pas entendre.

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