Chroniques

Hors-jeu : Les principes de Blatter

La campagne électorale bat son plein non seulement entre les deux candidats à la présidence mais au sein même de la FIFA. Si Joseph Blatter et son rival Issa Hayatou mènent un combat à distance, la véritable bataille se trouve ailleurs… Plus précédemment dans l’enceinte même de cette institution mondiale où plusieurs voix tirent à boulets rouges sur le président sortant Joseph Blatter. Du jamais vu à la FIFA où les différents présidents qui se sont succédés ont toujours bénéficié du respect.
Certains ont même été plébiscités pendant de longues années pour renouveler leurs mandats à maintes reprises. Le Brésilien Joe Havelange n’a été poussé à la sortie que par lui-même avant de désigner et de soutenir la candidature de son successeur qui n’est autre que son secrétaire général.
Après quatre années de présidence, Blatter, qui connaît tous les rouages de la FIFA pour y avoir séjourné pendant 27 ans, n’a pas pour autant soigné son image. Bien au contraire, pendant sa présidence, la FIFA a été le théâtre de plusieurs remous et scandales qui ont affecté sérieusement sa crédibilité.
Ce qui s’est passé à Zurich lors de la désignation du pays organisateur de la coupe du monde 2006 a dévoilé toutes les magouilles et la corruption qui émaillent la gestion de cette institution. Le dérobement ou plutôt le départ obligé d’un membre du comité exécutif à la veille du vote, dépasse tout entendement. Une tactique humiliante pour l’homme et surtout pour la FIFA qui visait à faire pencher la balance en faveur de l’Allemagne quand on avait su que l’Afrique du Sud disposait de la majorité des voix. Depuis, il s’en est suivi bien de péripéties tout aussi accablantes pour la FIFA avec la faillite de sa filiale de marketing, la découverte de malversations financières et la gestion unilatérale de Blatter.
Du coup, il n’y a qu’un pas à franchir pour que onze membres du comité exécutif de la FIFA déposent une plainte contre leur président pour mauvaise gestion et malversation. Son secrétaire général, Michel Zen-Ruffinen, l’a accusé auparavant de tous les maux dans un virulent réquisitoire enveloppé dans un rapport publié par la presse. Face à ces accusations aussi étayées et détaillées suivies par un jury aussi diversifié, Blatter clame son innocence par une lettre en déclarant qu’il est un homme de principe. Intelligent comme il est, il doit savoir que les principes n’ont jamais été des preuves tangibles d’innocence.

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