Chroniques

Hors-jeu : Les sports scolaires réhabilités

Deux circulaires du ministère de l’éducation nationale et de la jeunesse, publiées à la rentrée et destinées à l’encouragement du sport scolaire en particulier et le sport national en général, ont fait bonne impression. La Fédération Royale Marocaine du Sport Scolaire (FRMSS) a salué cette initiative. Les deux circulaires vont en effet réhabiliter le rôle des associations sportives scolaires tout en encourageant la promotion de mesures susceptibles d’inciter élèves et professeurs à s’impliquer davantage dans l’activité sportive. C’est une occasion pour évoquer les différents championnats universitaires auxquels on n’accorde que peu d’importance, malgré les bonnes performances réalisées par nos représentants dans des championnats universitaires internationaux. Le sport-études demeure une pépinière inépuisable de ressources humaines hautement qualifiées, le vivier de base de tous les sports. Dans d’autres pays comme la France, le sport universitaire est d’une importance stratégique. Dans ce pays, il existe un « Département du Sport de Haut Niveau » qui reste très préoccupé par la réussite du parcours de formation des étudiants sportifs et continue de proposer cette relation qui reste basée sur le principe du volontariat. Ce Département propose des aménagements pour leurs études de l’enseignement supérieur aux étudiants classés sportifs de haut niveau (listes ministérielles) et dans certains cas précis à des sportifs de « bon niveau régional ». Il existe un contrat de scolarité qui définit un cursus choisi par l’étudiant sportif, c’est-à-dire, un cursus normal ou aménagé donc plus étalé dans le temps (exemple : diplôme à BAC +2 étalé sur trois ans). Le sportif titulaire de ce contrat bénéficie d’une aide apportée par des enseignants. L’étudiant, lui, s’engage à représenter l’Université dans les compétitions universitaires officielles – Championnats Universitaires Régionaux – Inter-régionaux – Nationaux et Internationaux. Le département en question accueille les étudiants sportifs de haut niveau et prend en compte leurs besoins spécifiques. Le tout se fait avec un suivi médical par des tests périodiques d’exploration de l’aptitude physique. Une amélioration de la performance par une meilleure gestion des entraînements et la recherche du qualitatif. Une notion totalement abstraite chez nous au Maroc. Or, le talent de nos étudiants universitaires est capable de rivaliser, voire de dépasser celui de leurs congénères partout dans le monde, si les conditions de réussite s’y prêtent. Dans le cas contraire, l’étudiant sportif marocain, déjà meurtri par la lourdeur des programmes et la précarité de son avenir, se détourne des activités sportives moroses et dépourvues des moindres conditions de motivation. Pourtant, mettre en exergue le sport universitaire ne doit pas être si coûteux, puisque c’est le côté qui effraie les responsables. Un champion issu de l’université est plus qualifié à intégrer le professionnalisme qu’un sportif illettré ou d’un bas niveau instructif. Malheureusement, il y a loin de la coupe aux lèvres.

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