Chroniques

Hors-jeu : L’éternelle transition

L’ex-président du Raja, Ahmed Amor, aura fourni des efforts pour rien quand son travail a été mis au placard de la fédération de football. La mise en oeuvre du projet du professionnalisme qu’il a minutieusement élaboré a été remise aux calendres grecques. Reporté faute de moyens ! Le comité provisoire d’athlétisme a tellement duré que l’intérim est devenu pérenne. Son président, M’hammed Aouzal, qui, il est vrai n’a rien sollicité, n’arrive pas à se débarrasser de ce lourd fardeau qui augmente de poids chaque jour. L’affaire Boulami a fini par mettre à genou le comité provisoire qui n’arrive pas à statuer sur ce cas, ni à appliquer les règlements de l’IAAF.
Cette transition à l’infini décrédibilise évidemment la FRMA et risque de lui jouer de mauvais tours au niveau de la fédération internationale d’athlétisme. Sur le plan intérieur, Aouzal a été acculé à faire appel à l’ex-DTN , Aziz Daouda, dont la gestion fut très contestée au temps de Mediouri. Admirez les contrastes de notre pays, le comité provisoire a remplacé le comité de Mediouri dissous par l’article 22. Non seulement la transition n’a pas été faite, jusqu’à ce jour, mais l’on a reculé jusqu’à aller puiser dans la source du mal pour reconduire dans le provisoire ce qui a été dissous dans la légalité.
Circulez, il n ‘y a rien à comprendre. En cyclisme, le provisoire s’est mis dans une longue hibernation pour se réveiller sur une fédération élue sur une assemblée d’argile. La démocratie a duré le temps d’un round d’observation qui n’a pas plu aux membres du comité pour qu’ils destituent de facto le président élu. Ce dernier n’a certainement rien compris au fonctionnement de notre sport qui passe obligatoirement par le bonheur des membres du comité de la fédération. Circulez, si vous n’avez pas compris. Le cyclisme génère beaucoup d’argent pour le comité et non pas pour les clubs et les cyclistes qui vivent dans la misère. Mais pour le bonheur des uns et le malheur des contribuables, l’argent a circulé illicitement entre le comité légitime et le comité provisoire. La transition de la petite reine a été si tumultueuse que la roue a crevé avant le départ pour arrêter tout le mécanisme. Même pour l’organisation de la coupe du monde de football, la transition demeure éternelle depuis que feu Abdellatif Semlali avait commencé ce rêve.
Pour l’histoire rappelons qu’il a été à un doigt de la réalité lors du vote du Mondial des Etat-Unis. Depuis, la transition ne cesse pas de reculer aussi étrangement que ce qui se passe en politique depuis l’alternance consensuelle. Driss Benhima avec toute sa bonne volonté, son intelligence et son dynamisme n’a pas pu faire mieux que Semlali en butant sur la transition du recul. Driss Jettou a pris la relève en tant que Premier ministre et s’est engagé à suivre personnellement ce dossier délicat qui implique plusieurs secteurs. Mais il ne pourra pas accomplir à bien sa mission s’il ne met pas fin à cette éternelle transition de l’incompétence.

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