Chroniques

Hors-jeu : L’information et la désinformation

Tout le monde ou presque a parlé de la reconstruction du stade Philip, de ses défauts techniques, de la dangerosité de ses gradins, voire de l’inopportunité de sa situation en centre ville.
Certains journalistes en ont même fait un feuilleton de dérapages techniques et financiers sans y avoir jamais mis les pieds. Comme ce journaliste qui a parlé de la salle de fête dans l’enceinte du stade en affirmant qu’elle ne disposait pas de fenêtres. Il faut être aveugle pour ne pas les voir ou en parler sans aller vérifier l’information sur place. Ce qui est aberrant dans cette affaire du stade Philip, c’est qu’on a écouté tout le monde sauf le principal intéressé.
L’initiateur de ce projet, l’ex-président de la commune de Sidi Belyout, Ahmed Laski, n’a jamais été approché pour qu’il puisse s’exprimer sur un dossier qui a suscité autant de remous. Il a été dans ce cas désavantagé par son départ de la commune et par l’acharnement de ses adversaires politiques qui l’ont accusé de tous les maux. Ils ont profité de son absence de la scène pour ne laisser filtrer que l’ informations ou la désinformation qui valorise leur personne et leur parti politique et discrédite Ahmed Laski et le RNI.
Ce rapport de force inégal a été accentué par le penchant du sensationnel qui nous anime, nous autres, journalistes. Votre serviteur est tombé dans ce piège en tablant sur une seule source d’information alors que le b.a.ba du journalisme exige de nous qu’on écoute, au moins, la version de l’autre partie. On ne l’a pas fait jusqu’au jour où l’on a rencontré l’ex-ministre, Ahmed Laski, dans une conférence pour découvrir notre erreur.
Cette rencontre fortuite nous a valu l’interview ci-contre où l’homme fait beaucoup de révélations avec la vérité des chiffres et des témoignages de valeur. Le dossier d’Ahmed Laski est loin de la vérité des autres et même si on n’est pas qualifié pour faire des jugements de valeur, on possède au moins des documents qui attestent ses dires.
Le bureau de contrôle, Veritas, certifie dans une attestation datée du 21 octobre 1993 que les gradins ne présentent aucun danger pour les spectateurs. Le bureau technique d’études UTECA certifie, le 21 janvier 1999, que cet ouvrage répond à toutes les normes de sécurité d’un stade recevant du public. La ligue de la Chaouia confirme que la surface de la pelouse est conforme pour le déroulement des matchs de première division et autres. Mais alors quand le président, Joseph Blatter, visite ce stade et le trouve le mieux adapté de nos terrains aux normes de la FIFA, c’est qu’il y a anguille sous roche.

Articles similaires

Chroniques

Quand l’extrême droite lorgne sur les Arabes

Le fait que des profils comme celui de Malika Sorel tombent sous...

Chroniques

Israël se rit du monde !!

Un paradoxe éclatant : tout l’Occident apporte son soutien à un État...

Chroniques

Se comparera bien qui se comparera le dernier… !

Toutes les comparaisons ne sont pas dangereuses pour nous et il en...

Chroniques

Un «sacré» ftour pluriel… mon récit

Aujourd’hui le Ftour Pluriel est devenu un rendez-vous phare du vivre-ensemble en...