Chroniques

Hors-jeu : Mernissi, c’est fini !

La finale du championnat du Maroc de basket-ball qui a opposé le MAS au TSC samedi dernier s’est terminée dans une confusion totale. À la fin de la rencontre, certains joueurs du MAS s’en sont pris à l’arbitre tunisien qui n’a dû son salut qu’à la protection des forces de l’ordre. Le joueur Jad Lemtarfi, un habitué de ces tristes scènes, a été le meneur de cette émeute de fin de match qui ne fait pas honneur au club fassi.
Sans vouloir jeter en pâture cette grande équipe, on a l’impression que ses joueurs et ses dirigeants n’acceptent pas la défaite. Ce n’est hélas pas la première fois que les jaunes et noirs se distinguent par une indiscipline, pour le moins atterrante, quand la victoire leur échappe. Il est encore plus écoeurant que son président, Ahmed Mernissi, s’ingénie à jeter de l’huile sur le feu alors que la colère s’empare de ses joueurs.
Certes, les erreurs d’arbitrage excitent les nerfs des joueurs, mais il faut admettre que toutes les équipes en sont victimes. On ne va quand même pas accuser un arbitre tunisien de partialité préméditée pour favoriser l’équipe du TSC, même s’il a certainement commis des erreurs d’appréciation. Ce qui est certain par contre, c’est que les fassis ne peuvent gagner à tous les coups, même s’ils cumulent un riche palmarès en titres en championnat et en coupe du trône. Mais, il faut admettre aussi que le TSC a une longue histoire dans le basket et qu’il n’a nullement volé le titre du championnat. Le hooliganisme des joueurs et du public dans cette discipline, pourtant pratiquée par des étudiants, commence à faire des dégâts. Et il est vraiment écoeurant qu’une grande équipe comme le MAS en soit un acteur par le biais de certains de ses joueurs et de ses dirigeants. Force est de constater que son président, Ahmed Mernissi, a beaucoup changé, dans le sens négatif du terme.
On ne comprend pas, par exemple, pourquoi ce membre fédéral ait choisi de s’assoir sur le banc de touche au cours d’une finale de championnat. Dans la foulée de l’excitation des joueurs sur le terrain et du banc de touche, il n’a pas pu se maîtriser pour verser dans la contestation inutile. Cela arrive souvent au président délégué de la FRMB, alors qu’en principe, un membre fédéral doit éviter le banc de touche pour ne pas influencer l’arbitre ou les juges de table. Mais Mernissi, tel Mohamed Aouzal, cumule tellement de fonctions dans le football et le basket-ball qu’il ne se retient plus. Le pouvoir use vraiment et … abuse.

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