Chroniques

Hors-jeu : Passion

Personne ne peut contester au président du WAC, Nassreddine Doublali, d’être un passionné du football. Surtout du WAC. L’homme est instinctif, impulsif et bruyant. Mais il aime éperdument sa vocation de dirigeant de son club préféré. Il est, de ce fait, un bon président puisqu’il n’est pas stéréotypé dans une corporation où les faux-semblants sont légion. On l’aime ou on ne l’aime point. Mais cet homme est sincère, franc et courageux.
La première et la dernière fois qu’on l’a rencontré, il nous a parlé d’un journaliste qui l’avait longtemps canardé dans son canard. Doublali était alors président de la commune de Sidi Belyout et le plumitif en question lui avait demandé de lui louer un local… gratuitement. Le président lui a expliqué que l’immobilier en question appartient à la collectivité et qu’il lui était impossible de répondre à sa demande. Chose qui a suscité l’ire de l’homme à la plume qui, depuis, a tiré à boulets rouges sur Doublali.
C’est dire combien cet homme est direct pour oser vous raconter cette histoire et d’autres… dès la première entrevue. C’etait il y a plus d’un an et depuis Doublali a oublié tous les tirs croisés que lui a assenés le journaliste pour renouer avec lui des relations normales. Le président du WAC est impulsif, mais il n’est pas rancunier et il a en plus le mérite de dire du bien de ses prédécesseurs. Il a confirmé toutes ses qualités dimanche soir quand il a donné une conférence de presse pour parler de la situation financière de son club. Il a fustigé le GNF, la télévision et certains sponsors qui ne se sont pas acquittés de leur dû envers le WAC. Chiffres à l’appui, il a démontré comment ces différents acteurs de notre football sont insolvables pour mettre en difficulté les clubs. Il a réitéré une conviction qu’il n’a jamais cessé de répéter : deux membres du GNF en veulent au WAC. C’est une accusation un peu saugrenue, mais l’homme est ainsi fait. À preuve, il a eu ce courage intellectuel de rendre un vibrant hommage à un ex-dirigeant du WAC qu’est l’inoubliable Abderrazak Mekouar. Il s’est étonné que la fédération n’ait pas consulté un gestionnaire de cette trempe en ces moments de crise. Il a cité aussi Doumou et d’autres dirigeants émérites.
Il n’est pas ingrat Doublali . S’il a des défauts, il a certainement beaucoup de qualités qui manquent énormément à nos dirigeants.

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