Chroniques

Hors-jeu : Pour comble d’ironie

Personne n’aurait pu l’imaginer un jour, mais il s’est produit un évènement inédit avant les championnats du monde de semi-marathon qui s’est déroulé hier à Bruxelles. L’évènement est d’une spécificité marocaine avérée car elle émane du comité provisoire de l’athlétisme.
Une instance devenue fictive par l’usure du temps et de l’illégalité jusqu’à cultiver, à tout moment, les paradoxes les plus invraisemblables. Le dernier en date est phénoménal puisque ce comité a été contraint de constituer une équipe nationale pour participer aux championnats du monde de semi-marathon. Si ce n’est l’insistance de certains organismes internationaux, l’équipe nationale n’aurait pas participé à ces championnats. Le comité d’Aouzal avait décidé, auparavant, de surseoir à l’envoi d’une sélection arguant l’inexistence d’athlètes spécialistes dans le semi-marathon.
La pression amicale et justifiée des instances internationales a fini par le convaincre de revenir sur sa décision. Finalement le comité provisoire a daigné envoyer deux athlètes qui ont été repêchés gracieusement par les organisateurs après avoir été inscrits hors délai. Non seulement le comité d’Aouzal a failli éliminer le Maroc d’un championnat du monde auquel il a toujours participé. Mais cette inconscience et cette insouciance auraient pu priver l’athlète, Jawad Gharib, voire Asmae Laghzaoui, de se distinguer parmi le gotha mondial du semi-marathon.
Le champion Gharib a frôlé l’exploit de devenir champion du monde en se faisant rattraper sur le fil au sprint final pour se classer deuxième derrière le Kenyan Paul Kosgei.Quant à Asmae Laghzaoui, elle a longtemps mené les débats avant de s’essouffler et de se classer dixième à seulement quarante secondes de la première. C’est dire que ces deux athlètes qu’Aouzal a choisis au pif auraient cartonné s’ils étaient bien préparés et s’ils évoluaient dans une ambiance saine dans une fédération légale. Or le cumulard président du comité provisoire ne connaît même pas la valeur de ses athlètes, ni leurs spécialités pour leur fournir les conditions requises de préparation. Il est normal que tout un chacun se demande pourquoi cet homme se trouve à la tête de l’athlétisme national envers et contre tous.
Pour comble d’ironie, l’arrogance du comité provisoire est d’autant plus insupportable qu’il continue à faire fi de la loi et proroge son mandat jusqu’au 22 juin. Une année d’illégalité ne fait de mal à personne, surtout pas à ceux qui se plaisent à cumuler les fonctions des présidiums à la Russe.

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