Chroniques

Hors-jeu : Ressemblance fictive

L’histoire mérite d ‘être racontée, méditée et approfondie. Elle ne provient pas des contes de fée, ni de fiction. Elle ne se passe pas ailleurs, mais chez nous dans ce domaine si miné qu’est le football national. Le héros de notre histoire du jour est l’un de ceux qui ont longtemps trempé dans la zizanie dans leurs clubs pour arriver au sommet de la hiérarchie. La fédération et le GNF comptent encore certains de ces énergumènes parmi ses instances. Ils ont fait du football un métier qui rapporte gros pour ne plus vouloir lâcher le morceau. Et si jamais un dirigeant de la nouvelle génération se hasarde à vouloir s’en débarrasser, il risque de subir la foudre et tous les coups bas dignes de la mafia. Un jeune dirigeant d’un club en a fait l’expérience quand il a voulu mettre fin à la domination de cet individu qui se transmet comme un legs d’un comité à un autre, et ce, depuis trois décennies. Quand il a été évincé du comité du club, il n’a plus eu d’objectif sauf faire du mal à ce jeunot qui a osé l’affronter quitte à nuire à l’équipe pour qu’elle rétrograde en division inférieure. Pendant presque deux ans il a usé de toutes les manoeuvres pour déstabiliser le comité , arrêter l’élan de l’équipe et semer la zizanie au sein du groupe. Ce baron qui siège dans une instance fédérale par le biais de la contrefaçon verbale et de la disponibilité virtuelle n’a pas admis que l’équipe qu’il veut abattre puisse représenter dignement le Maroc dans une compétition régionale. Les joueurs de son ennemi, le président, ont fait une bonne prestation dans une coupe arabe alors il s’est senti obligé de les punir. Rentrés de leur voyage le mercredi, ils ont été bien accueillis en apprenant qu’ils devaient jouer un match avancé le samedi. Le serviteur de l’équipe n’a pas dû supplier ses collègues de la programmation pour lui faire plaisir car ils en veulent eux aussi à ce président qui a osé critiquer leur instance sacrée. Alors il a été tout aussi facile de soufflet le mot à la commission de discipline pour le condamner à une peine de radiation à vie. Heureusement que l’homme n’a pas été condamné à une réclusion criminelle pour avoir attenté à l’honneur de nos honorables dirigeants de notre football. La suite et la fin de cette histoire sont croustillantes. En fin de saison l’équipe attaquée de partout a fini par se retrouver dans la zone dangereuse. Notre bonhomme a offert ses services au président pour sauver soi-disant l’équipe de la descente aux enfers. Il lui a demandé une somme de 15 millions de centimes à octroyer aux joueurs de l’équipe adverse pour qu’ils lèvent les pieds. Ils n’ont pas levé le pied. L’équipe est tombée en division inférieure et l’argent n’a pas bougé de ses poches. Le baron est revenu à sa place au comité de l’équipe et le président a fini par partir.

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