Chroniques

Hors-jeu : Zaki Harcelé

© D.R

Baddou Zaki fait-il l’affaire comme entraîneur des Lions de l’Atlas ? Si oui, comment a-t-il réussi à tenir son engagement avec un brio ? Le Maroc est qualifié pour la CAN 2004 à la tête de son groupe avec seize points, cinq victoires, un match nul et aucune défaite. Les poulains de Zaki ont marqué une dizaine de buts sans en encaisser. Nos filets demeurent vierges jusqu’à nouvel ordre. L’empreinte made in Zaki se situe au niveau de la détection de jeunes talents marocains et leur emplacement adéquat sur la pelouse. Quelle fierté que de voir un Marocain au niveau de la responsabilité qu’il assume. Une autre preuve très fraîche avec les réalisations de Mustapha Madih avec la sélection olympique, qu’il ne faudrait pas sous-estimer le produit local sans aucune raison. Alors, pourquoi certains membres de la Fédération Royale Marocaine de Football se moquent éperdument de ce que notre sélection vient de réaliser et ne pensent qu’à chasser Baddou Zaki ? Le comble, c’est qu’ils misent sur la discrétion pour préparer leur coup odieux. Le titre paru dans notre confrère Al Mountakhab dans sa dernière édition, relatif à cette information, est très révélateur. Une question pertinente. Pour quelles raisons des membres fédéraux s’obstinent-ils à perturber Zaki dans une conjoncture extrêmement sensible ? Comme par enchantement, deux membres de la FRMF se sont déplacés à Paris lors des mondiaux d’athlétisme. Non, pas pour soutenir El Guerrouj mais pour rencontrer Louis Fernandez, l’entraîneur français qui allait causer la chute du PSG. S’il y a un souvenir que ce monsieur garde des Marocains lorsqu’il était joueur, ce serait bien le petit pont humiliant de Dolmy en 1988. Quelques années plus tard, Fernandez avait demandé, dans un premier temps, un salaire d’un million de dirhams pour daigner se charger du Onze national !! Curieusement, les deux membres fédéraux en question sont les mêmes qui courraient jusqu’à l’halètement derrière l’autre Français Philipe Troussier. Plutôt les deux grands amis (Marocains) de ce dernier. Le plus grave, c’est que ces manigances se passent à l’insu du président de la FRMF. D’ailleurs, Hosni Benslimane en personne avait déclaré à la BBC qu’il avait toute la confiance en Zaki. Pourquoi les deux amis de tout ce qui est français ne veulent-ils pas de Zaki ? Est-ce par pure haine ? Par propre intérêt ou suite à une quelconque pression ? D’ailleurs, la meilleure performance d’un Onze national (sur le plan technique) est celle réalisée en 1994 au Mondial aux USA. Malgré leur disqualification précoce, les coéquipiers d’Ahmed Bahja avaient pratiqué de l’excellent football. L’entraîneur n’était autre que Blinda, aussi haï que Zaki à l’époque. Baddou Zaki ne vaut pas le coup simplement parce qu’il est Marocain et qu’il est payé le 1/10 du salaire imposé par Fernandez. Il paraît que nos responsables sont incapables de se débarrasser de cet éternel complexe du colonisé. Qu’avons-nous gagné avec Umberto Cuelho débarqué en grande fanfare ? Et Gasperzak plus tard ? Nul vainqueur ne croit au hasard comme dit l’adage. En revanche, l’on peut à force de confiance mettre quelqu’un dans l’impossibilité de nous décevoir. Jusqu’à présent, la main de Dieu continue de protéger Zaki.

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