Chroniques

Label marocanité : Des scrutins tous azimuts

C’est aussi le mois des vendanges électorales. Et celui de 2009 est un millésime exceptionnel. Les Libanais ont lâché une giclée d’espérance en mettant en minorité ce Hezbollah autocratique. L’Iran nous dira vendredi si ce qu’on appelle les générations K (jeunes qui n’ont connu que Khomeiny, Khamenei, Khatami) supportent encore Ahmadinejad.
Et pour ce qui est du Maroc, je laisse ça pour les spécialistes et autres liseuses du marc de café.
Mais c’est du côté de dimanche dernier que des choses importantes se sont produites. L’élection européenne clôturait une dynamique électorale qui concernait 27 pays qui touchait 498 millions de citoyens. C’est l’Europe qui se rencontre avec elle-même dans ces haltes démocratique. Cette puissance compte quatre membres du G8, c’est dire la moitié des pays qui détiennent 61% de l’économie mondiale. Et deux membres permanents du Conseil de sécurité ayant droit de veto. Ce qui se passe en Europe ne peut laisser indifférent le reste du monde.
L’assassinat de Van Gogh plane encore et fait dériver les Pays-Bas. Sur 25, les Bataves ont envoyé quatre députés antimusulmans au Parlement européen. Le Luxembourg a reconduit, au terme de ses propres législatives simultanément organisées, Jean-Claude Junker avec un score ample qui invite à la tranquillité dans cet îlot de richesse et de sérénité. C’est moins le cas en Belgique qui organisait, dans le même temps, ses régionales dont est sortie une forte poussée de la droite flamande à relents sécessionnistes. Mais ce pays s’honore aussi d’intégrer par le bais de la citoyenneté. Plusieurs élus d’origine marocaine se sont vu solidement confirmer leurs places dans le paysage politique : Saïd El Khardaoui, réélu député européen. Fadila Laanan fortement élue au Parlement bruxellois. Mais aussi Mohamed Azzouzi, Ahmed El Khannous, Ahmed El Ktibi, Hamza Fassi-Fihri, Mohamed Ouriaghli, Fatiha Saïdi, Nadia El Youssfi, Jamal Ikazban, Sfia Bouarfa, Ahmed Mouhssin, Fouad Ahidar, Zakia Khattabi.
Ici je m’arrête un instant pour saluer la prouesse de mon amie Yamila Idrissi qui va désormais siéger au Parlement flamand. Chapeau bas. Cette Rifaine, de nature douce, s’avère pas moins solide. Elle a mené, à l’instar des autres candidats, un dur combat et c’est normal. Ce qui est méprisable, c’est qu’elle devait, dans le même temps, faire face à une odieuse campagne de dénigrement menée par d’autres Marocains qui lui reprochaient de siéger au CCME. Sa victoire est un cinglant démenti à leurs vociférations. L’honneur est pour elle… il leur reste la honte.

Articles similaires

Chroniques

Mieux communiquer, mieux vivre…C’est inspirant, d’être inspirant !

Pour réussir à inspirer les autres et pour réussir à être inspiré...

Chroniques

Le renseignement face à l’essor des criminels en col blanc

Dans ses formes les plus raffinées, la criminalité en col blanc se...

Chroniques

Le terrorisme international appartient-il au passé ?

La menace de la terreur n’a pas disparu de notre monde

Chroniques

Le mouvement associatif marocain… unique !

Je connais beaucoup de pays qui rêveraient de posséder un tel maillage...