Il s’agit du mariage des jeunes filles mineures dans notre pays et qui, au lieu de logiquement régresser depuis la promulgation du nouveau code de la famille en 2004, il a presque doublé en 9 ans ! Alors qu’on avait recensé 18.000 cas cette année-là, on en a dénombré plus de 35.000 en 2013, sans compter, bien entendu, les centaines ou peut-être les milliers de mariages de fillettes contractés par des parents trop pauvres ou trop indignes, qu’importe, juste en chuchotant la «fatiha» en cachette.
Pour revenir aux chiffres officiels, je dois vous préciser que ces unions sont réalisées en toute légalité avec l’accord et la dérogation d’un ou d’une juge, et que les pourcentages entre la campagne et la ville sont très proches (grosso modo : 51 % et 49 %).
Comme quoi, les archaïsmes ne sont pas le monopole du monde rural. Moi, j’ai une idée pour réduire ce phénomène honteux : qu’on publie les noms de tous ces juges si compréhensifs ainsi que les photos de tous ces maris si pressés d’enterrer la vie de ces jeunes filles si innocentes. Et on verra alors s’ils vont continuer de faire les malins.
A demain