Comme vous le savez, l’heure est à l’étonnement et à la dénonciation. Nos amis américains, ou du moins leurs diplomates, ont, apparemment, pété les plombs, et tous ici appellent à la mobilisation et au serrage du coude et ils ont bien raison. Cependant, je crois qu’il faut quand même raison garder. Il est vrai que la cause l’exige et on ne saurait laisser faire nos vilains adversaires, mais ce n’est pas une raison pour la boule. D’abord, je trouve un peu bizarre que certains de nos ténors politiques ne se réveillent que maintenant alors qu’ils étaient en immersion totale depuis la dernière consultation électorale. Et puis, c’est quoi ce délire d’appeler à la rupture, la coupure, le boycott ou autres bêtises du genre avec cette immense puissance qui, comme tout autre Etat de ce bas monde, est capable de se gourrer, et, hélas, elle l’a fait plus d’une fois ! Mais, s’il vous plaît, si nous sommes sûrs de notre cause et de sa légitimité, essayons alors de garder notre sérénité. Car ce n’est pas en criant très fort qu’on va se faire entendre. Vu ?
A demain.