Samedi dernier, j’ai reçu un coup de fil de bon matin d’un journaliste d’une radio nationale, sympathique par ailleurs, qui voulait avoir mon avis à vif sur le décès de Larry Hagman. «Harry what ?!», lui ai-je répliqué, agacé. «Mais, Harry Hagman, le fameux J.R. de Dallas !», m’a-t-il rétorqué surpris par mon ignorance subite, lui qui a toujours pensé que je savais tout sur tout. En vérité, je me souvenais bien de J.R., mais ce qui m’avait irrité c’est qu’il me demande, à moi, le si jeune et le si moderne, n’est-ce-pas, que je commente le départ d’une star des années 80! Bon, c’est vrai, je me rappelle un petit peu de cette série télé qui idolâtrait l’or noir et encensait le super dollar, mais je la regardais très peu. D’ailleurs, comme j’ai dit à mon charmant intervieweur, si j’avais bien suivi Dallas, j’aurais peut-être fait partie aujourd’hui de ces nababs marocains dont on a affiché le jour même les chiffres insolents de leur fortune. Au fond, je crois que n’est pas J.R. qui veut.
A demain