Parmi toutes les infos que j’ai pu glaner ici et là, il y en a une qui m’a beaucoup amusé, mais en même temps, passablement irrité : près de 400 nouveaux juges fraîchement formé(e)s attendent depuis 3 mois d’être affecté(e)s à leurs postes. C’est vraiment drôle mais, hélas, pitoyable aussi, qu’à l’heure où des milliers de dossiers s’entassent à vue d’oeil dans les armoires poussiéreuses de nos tribunaux, et que des centaines de justiciables présumés coupables patientent parfois pendant des mois, souvent dans des conditions souvent lamentables, avant d’être jugés, on se permet de donner des vacances forcées et, je présume, payées, à des jeunes juges qui, je suppose, ne demandent qu’à mettre leurs toges pour se mettre au boulot. Vous allez me dire que ce n’est pas la première situation paradoxale dans notre pays, mais là, il s’agit de justice, et la justice n’a pas le droit de se faire attendre. C’est Voltaire qui a dit un jour : «Un jugement trop prompt est souvent sans justice». Et un jugement tardif, alors ? C’est encore la faute à Voltaire !
A demain