Depuis quelques jours, certaines mauvaises langues s’évertuent, à travers quelques canards plus ou moins vicieux, à nous casser les oreilles avec une polémique autant futile que ridicule : deux de nos ministres fraîchement nommés dans l’actuel gouvernement «ne savent pas parler arabe» ! Entendez par là «arabe classique».
D’abord, je me dois de dénoncer cette discrimination absolument injuste et déplacée qui soutient que tous ceux qui ne maîtrisent pas «la langue nationale officielle» ne sont pas des «vrais Marocains».
Ensuite, qu’est-ce qui importe le plus : ce qu’on dit ou bien la langue avec laquelle on le dit ? Qu’est-ce qui est important : la compétence ou l’arrogance?
Car, après tout, les deux ministres incriminés – qui n’ont pas besoin de moi pour se défendre – personne ne peut renier ni leur expérience ni leur talent, et leur seul tort, selon leurs détracteurs, c’est qu’ils s’adressent aux parlementaires dans notre vraie langue maternelle qui est, quoi-qu’on dise, la darija. Tiens ! Pourquoi je reparle de ça ?
A demain