Ceux qui étaient persuadés comme moi qu’il n’y avait plus de syndicats dans notre pays, mais seulement des individus qui défilent une fois par an avec des pancartes vides et des slogans creux, n’en croient pas leurs yeux : il paraît que les « 3 plus grandes centrales syndicales » du Maroc ont créé un « front » et qu’il vont bientôt « passer à l’action ».
Il était temps ! Non, je ne crois ni au miracle ni à la résurrection, et ça fait longtemps que je ne crois plus non plus au leadership du prolétariat ni à la fatalité de sa victoire inéluctable le jour du Grand Soir. Quand je dis « il était temps », c’est juste de l’humour primaire pour dire qu’il ne faut rien attendre de ces annonces conjoncturelles de bougeottes de circonstance.
D’ailleurs, le prochain « passage à l’action », nous précise-t-on, n’aura lieu, pardon, n’aurait lieu, je cite, « qu’après l’annonce officielle par le gouvernement de lancer la réforme de la retraite ». Ouf ! Bourgeois, ministres, patrons, nantis, continuez tranquillement, la révolution n’est pas pour demain.
A demain
