Le gouvernement vient de décréter que la gratuité du livre. Bien sûr, c’est un poisson d’avril, mais, en vérité, le problème de la lecture au Maroc m’a toujours irrité. Si j’en parle aujourd’hui, c’est à l’occasion de l’ouverture du Salon du livre, cette kermesse annuelle qui est trop institutionnelle pour pouvoir donner envie de lire. La preuve : la situation du secteur de l’édition n’a jamais été aussi dramatique et enfants comme adultes fuient la lecture comme ils fuiraient la peste. J’ai eu la chance de faire partie d’une génération qui a eu le privilège d’avoir des enseignants qui nous ont fait aimer la lecture car, eux, contrairement à ceux d’aujourd’hui, adoraient le livre au point de l’idolâtrer. Non, ça n’a rien à voir avec le pouvoir d’achat. On n’était pas très riches à l‘époque, et pourtant qu’est-ce qu’on lisait ! Je ne voudrai pas mettre tous les torts sur le dos de notre pauvre ministre de la culture, mais, ce n’est parce qu’il a un budget minable qu’il doit se croiser les bras. Que faire ? Je ne sais pas. Je ne suis pas ministre, moi ! A demain