Notre jeune et très sympathique ministre délégué auprès du chef de gouvernement, chargé de la fonction publique et de la modernisation de l’administration (ouf!), moi, je l’aime bien, et c’est un peu normal, car il a été mon collègue et ami, mais c’était dans une autre vie. Et parce que je l’aime bien, je me dois de lui dire ce que je pense de son action et en particulier de «sa campagne de lutte contre la corruption». A mon avis, il faut être bien candide pour croire qu’on va mettre fin à un mal endémique, voire génétique avec juste des petits sketchs bien faits, mais trop moralisateurs pour être vrais. Personnellement et professionnellement, je doute fort que cette communication, et quelle que soit la bonne foi qui la sous-tend, ait une quelconque efficacité. Si mon ami le ministre pense une seconde que c’est en grondant les corrupteurs et les corrompus qu’il va les pousser à se rétracter et à revenir à un comportement plus éthique et plus civique, il se trompe sur toute la ligne. Oui, mais que faire ? Me dirait-il. Il a mon téléphone…
A demain