Au Maroc, et contrairement à un vieil adage universel, le soleil brille pour tout le monde. C’est peut-être une preuve de plus de notre exceptionnalité consensuelle. Le problème, c’est qu’au lieu de nous en réjouir, personne n’est content. Du matin au soir, on supplie le ciel d’arrêter de nous narguer avec son bleu azur et son regard sec et dur. On fait tout pour l’attendrir et l’émouvoir, mais lui refuse obstinément de pleuvoir. Alors, que faire ? Moi, j’ai une idée. Pourquoi ne pas décréter une fois pour toutes que le soleil, c’est la règle, et la pluie, l’exception. Tiens ! Moi aussi, je commence à parler d’exception.
A demain.