Rassurez-vous, je ne cherche pas la bagarre. C’est juste que j’ai appris qu’un de nos jeunes ex-ministres, aussi bien né que bien élevé, n’est pas le gentil garçon qu’il paraît. On l’a vu sur des photos, une fois zyeuter à travers une caméra-radar, une autre, danser dans la rue en cherchant ses voix, et on l’a même vu au four, mais pas au moulin. Ce lundi, la photo que j’ai découverte de lui m’a donné des frissons dans le dos. Notre golden-boy en kimono blanc immaculé avec ceinture noire enroulée autour de son ventre plat comme une plaquette de chocolat. La tension de ses bras et de sa jambe ne faisait aucun doute sur ses intentions. Après avoir médité durant de longues minutes sur cet instantané détonnant, je me suis dit qu’au fond on devrait comprendre notre ami. Déjà quand il était ministre, il y avait tous les chauffards qui voulaient sa tête, et depuis qu’il est à la tête du perchoir, ce sont ses protégés qui devraient porter des casques pour ne pas se faire casser le crâne. Alors, comme on dit en japonais : «Chui!» (Attention !)
A demain