Chroniques

Les ados au secours des gosses !

© D.R

Des jeunes, d’une moyenne d’âge de 20 ans, et donc bel et bien des adolescents, hyper- sensibilisés au sort des enfants de nos régions enclavées, d’un âge allant environ de 6 à 12 ans –et donc bien «des gosses»- ont choisi de se mobiliser, de se donner à fond pour cette cause…

Je voudrais aujourd’hui vous parler de quelque chose qui fait chaud au cœur, qui donne de réelles raisons de reprendre confiance en l’humanité et – à titre plus maroco-marocain – de voir à quel point une très grande partie de notre jeunesse est en train d’assumer ses responsabilités, voire de les dépasser en se mesurant à un défi plus grand qu’elle.

Cette jeunesse est celle issue de la classe moyenne, ces enfants de Marocains qui travaillent et font de lourds sacrifices pour permettre à leurs enfants de recevoir une éducation et de suivre un enseignement dignes de ce nom. Cette classe moyenne est d’ailleurs le véritable moteur de notre société, coincée entre la partie de notre population la plus fragile, la plus démunie et qui est dans une stratégie de survie et une classe de «nouveaux riches» qui, elle, vit dans un égoïsme suicidaire.
J’ai appelé cette chronique volontairement «les ados au secours des gosses», avec un vocabulaire familier, car je voulais vraiment vous faire toucher du doigt cette nouvelle donne de notre société. En effet, des jeunes, d’une moyenne d’âge de 20 ans, et donc bel et bien des adolescents, hypersensibilisés au sort des enfants de nos régions enclavées, d’un âge allant environ de 6 à 12 ans –et donc bien «des gosses»- ont choisi de se mobiliser, de se donner à fond pour cette cause qui les touche tant, et à coup de collectes, d’initiatives d’appel aux dons, de caravanes, de périples de se lancer dans des opérations de rénovation d’écoles et de remises de matériel scolaire et vêtements chauds.

Je vous jure que lorsque l’on suit cela de près et que l’on prend conscience de l’ampleur de la mobilisation de ces jeunes, on ne peut qu’être émerveillé. Et je le suis ! Je voudrais partager avec vous quelques superbes exemples de cette empathie, de cette solidarité qui fait bouger nos ados plus que les élus ou les instances gouvernementales concernées.

Tout d’abord, les jeunes de HappyNass, en pleins préparatifs pour la rénovation de l’école Timahdite à Ifrane. Ils sont dans la dernière phase de collecte avant de prendre la route…Tout comme les jeunes de Vent Nouveau à Essaouira qui eux ont entamé les travaux de peinture et de réfection du toit de l’école de Douar Jorf à 40 kilomètres de leur ville.

HappyNass et Vent Nouveau ont d’ailleurs encore besoin de notre – de votre- aide…
Ce sont aussi les jeunes de Lueur d’Espoir Casa qui viennent de boucler une Caravane à caractère médical dans la région de Taroudant à Argana et se sont déjà lancés dans une autre initiative, ou encore les jeunes des Ponts de l’Espoir qui se sont fait un point d’honneur de faire de l’humanitaire leur cheval de bataille.
A titre personnel, je garde un souvenir indélébile de la Caravane de Marocains Pluriels juniors et de Droit de Cité jusqu’au village de Tisselday près du Mont Toubkal, qui avait été très périlleuse du fait de la quasi-inaccessibilité du village, et qui m’a permis de constater à quel point nos jeunes savent faire preuve de volonté et de bravoure…
Nos ados ont trouvé leur cause, une cause qui passe notamment par le droit à l’éducation de nos enfants des régions enclavées et/ou défavorisées…Ils ont tout compris !

Articles similaires

Chroniques

L’extrême droite caracole en tête des sondages en France

L’extrême droite, incarnée par Jordan Bardella, semble avoir le vent en poupe....

Chroniques

Mieux communiquer, mieux vivre…C’est inspirant, d’être inspirant !

Pour réussir à inspirer les autres et pour réussir à être inspiré...

Chroniques

Le renseignement face à l’essor des criminels en col blanc

Dans ses formes les plus raffinées, la criminalité en col blanc se...

Chroniques

Le terrorisme international appartient-il au passé ?

La menace de la terreur n’a pas disparu de notre monde

EDITO

Couverture

Nos supplément spéciaux