Chroniques

Les «netoyens»

© D.R

«Ces dix dernières années, un nouveau type de citoyenneté s’est développé sur Internet. Il peut être considéré comme le prolongement voire l’approfondissement de la citoyenneté classique. Certains «utilis’acteurs» des outils numériques ont en effet compris tout l’intérêt que pouvait représenter le lancement rapide et à grande échelle d’actions citoyennes. Cette culture de la citoyenneté numérique, que l’on pourrait appeler netoyenneté». L’un de nos blogueurs les plus influents Reda El Ourouba (Tiwliwla) a lancé il ya quelques semaines le concept de «Communautisme», sorte d’intelligence collective dont les principales valeurs sont le partage, l’ouverture, la gratuité. Il affirme et on le vérifie chaque jour, qu’avec le développement d’Internet, des réseaux sociaux, les leaders politiques, les décideurs, les élus ne pourront plus jamais faire de la politique comme avant et de nombreux exemples viennent appuyer sa thèse, que ce soit la campagne électorale de Obama, celle actuelle de François Hollande ou dernièrement chez nous, les retombées nationales, voire internationales de l’affaire de la jeune Amina Filali. Une nouvelle «race» de citoyens est en train de naître, les «netoyens», acteurs d’une «communauté» qui n’a pas fini de prendre conscience de son pouvoir. Le Maroc est en pointe à ce sujet et la communauté des netoyens  mesure son impact au fur et à mesure de ses actions : «RipAmina», «Couvertures 2012», «Cahier des charges El Khalfi»… Si la netoyenneté permet le lancement d’actions d’envergure nationale on peut alors prendre pour référence l’opération «3asser Marrakech» lancée il y a tout juste un an et qui avait vu la communauté marocaine réunir, grâce à la seule force des réseaux sociaux, 3000 personnes sur la place Jemaâ El Fna suite à l’attentat de l’Argana. Nous avons d’ailleurs déjà nos «netoyens leaders» au Maroc, outre Reda on peut citer –même si ce n’est pas exhaustif- et dans des domaines différents Mehdi Med Tazi, Riad Essbai, Salah Eddine Bentalba, Jalil El Outmani, Sanaa ElAji, Warda Omari, Zineb Gridda…Des groupes montrent déjà ce que peut devenir cette netoyenneté en mariant impact sur la toile et déclinaison sur le terrain : «Café Politis», «Agora, de l’ENCG Casa», «SOS Couvertures 2012», «Générationlibre»… Pour devenir un netoyen, il faut se vouloir contributeur. La citoyenneté numérique a pour vocation d’agir pour le bien commun, elle est issue d’une prise de conscience et d’un développement de l’esprit critique. Chacun est acteur de la société. L’un de nos premiers «ministres – netoyens» aura sans conteste été Ahmed Reda Chami, qui sera l’invité du Café Politis de ce jeudi 26 avril, et qui aujourd’hui encore, alors qu’il est devenu député d’opposition, garde cette «aura» d’avant-gardiste auprès de la jeunesse. Peu nombreux sont les hommes politiques qui ont senti et compris cette «vague» et s’ils ne savent pas «surfer» ils seront vite emportés par celle-ci ; la jeunesse par contre est quant à elle «portée par cette vague», en même temps d’ailleurs qu’elle l’a fait enfler : les «netoyens» déferlent !

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