«Je n’ai même pas 500 000 DH en banque», a annoncé récemment M. Benkiran aux militants de son parti lors d’un meeting pré-électoral. J’imagine que cette déclaration sonnante et surprenante a dû soulever une tempête d’applaudissements dans la salle et c’est tout-à-fait normal.
Pour ma part, je savais que le chef de notre gouvernement n’était pas un nabab, mais je vous avoue que cet aveu m’a laissé un peu perplexe. Attention : je ne doute pas un seul instant de sa sincérité, mais je ne pensais pas qu’il était aussi «pauvre». Maintenant, je ne suis pas sûr que cette profession de foi va lui attirer plus de sympathisants.
Les démunis, dont par bonheur je ne fais pas partie, vont probablement s’interroger comment quelqu’un qui n’est même capable d’être riche lui-même pourrait enrichir les autres. Comme disait ce fils de pub de Séguéla à propos de son ami et poulain Sarkozy, «si on n’a pas une Rolex à 50 ans, on a raté sa vie».
Et vous avez compris que ce n’est pas avec ce qu’il a dans son compte que M. Benkiran va pouvoir s’offrir une Rolex, à moins de le solder complètement. En tout cas, je crois que pour lui l’heure n’est pas d’avoir une montre bling-bling, mais de montrer comment il compte gagner la très prochaine course contre la montre.
A demain
