Chroniques

Mieux vaut en rire : Au secours, les «docteurs» se plantent !

© D.R

Le grand Desproges a dit un jour : «On peut rire de tout, mais pas avec n’importe qui». Justement, il ne s’agit pas aujourd’hui de n’importe qui, mais de gens qui font un peu n’importe quoi. J’avais déjà abordé cette question il y a à peu près de 2 mois dans un de mes billets que  j’avais intitulé «Faux docs et vrais médocs». Bien sûr, je vais vous reparler de ces «docteurs» charlatans qui ont envahi les ondes de certaines de nos radios privées qui prennent le mot «liberté» un peu trop à la légère.

En effet, elles devraient revoir un peu leurs méthodes car après tout, il n’y pas que le fric dans la vie. Oui, je ne suis pas naïf, mais c’est juste pour tromper l’ennemi. Revenons à nos charlatans. En fait, si j’y reviens, c’est parce que une fois n’est pas 2M, notre ex-première chaîne privée a pris son courage entre ses 2 antennes, et a abordé ce sujet qui ne manque pas de piquant. Je ne sais pas qui les a poussés à s’y intéresser – je n’irais pas jusqu’à pousser l’outrecuidance de prétendre que c’est moi – mais, je ne boude pas mon plaisir et je vais l’écrire et le crier très haut : bravo les gens 2M ! Si vous continuez comme ça, je suis sûr qu’un jour vous allez commencer à nous parler aussi des nouveaux livres qui sont publiés, à nous d’organiser des débats sur les films qui sortent, et même, rêvons un peu, à donner la parole aux téléspectateurs qui pensent qu’on mérite mieux et qu’on peut faire mieux dans ce pays.

Attention! En chatouillant 2M, j’embrasse aussi bien tendrement ses autres consoeurs qui ne perdent rien à m’attendre. Cela dit, réussir à réunir sur un même plateau des experts, des médecins, et même des herboristes bien téméraires, il fallait le faire et 2M l’a fait. Entre nous, j’aurais bien voulu voir aussi un représentant ou deux de nos radios, mais qui sont peut-être trop occupés pour être libres, ou un mandaté ou deux de nos «docteurs» en herbe (c’est bien trouvé ça, hein ?) qui sont sans doute trop stars pour venir se frotter à leurs patients. Toujours est-il, on en a appris des vertes et des pas seiches sur les plantes et sur ceux qui nous les fourguent.

Tenez, saviez-vous, par exemple, que les herboristes, quels qu’ils soient, n’ont pas du tout le droit d’exercer cette profession sans l’autorisation formelle, non pas du caïd ou du gouverneur du coin, mais, tenez-vous bien, du Secrétariat général du gouvernement, ce qui est loin d’être rien ! Eh bien, apparemment, il n’y en a pas un seul qui possède cette autorisation, et pourtant ils empoisonnent le monde à grandes brassées de plantes et d’herbes de toutes espèces. Autre exemple : ces fameux «docteurs» sorciers, touts vrais docteurs qu’ils pourraient être, doivent obligatoirement – et c’est la loi qui l’exige- spécifier de quel doctorat il s’agit.

C’est tout simple : tout docteur n’est pas médecin. Il y a bien des docteurs en droit, en géologie, en aménagement du territoire ou même en énergie nucléaire, mais je suis sûr qu’aucun d’entre eux n’est capable de faire la moindre petite piqûre intraveineuse à quelqu’un, ni n’a jamais prétendu guérir la sclérose en plaques ni juste un rhume des foins. Foin de plaisanterie ! Je crois que tout ça doit s’arrêter et le plus tôt serait le plus salutaire.

Il s’agit de la santé de nos concitoyens, certes un peu volages,  et pas de malheureux canards sauvages. Au fait, que font nos éminents voyeurs et écouteurs de la HACA et les responsables en charge de notre santé publique ? J’espère qu’ils ne sont pas sonnés par une quelconque tisane conseillée par nos «docteurs» assommeurs.
En tout cas, il n’ y a pas que nos politiques qui se plantent.

Réveillez-vous, s’il vous plaît, et donnez un bon coup de pied dans cette anarcho-botanico-radio-sphère.
En attendant bon week-end à tous et à toutes les incrédules. Quant aux autres…

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