Chroniques

Ne jamais se résigner

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Le chemin sera long et ardu pour susciter la confiance et l’adhésion de la jeunesse mais il faut bien un début, ne rejetons pas les bonnes initiatives et acceptons-en l’augure.

Non ne pas se résigner… ni aux «Born in Morocco», ni à des classements bidon visant à faire de notre pays un bouc émissaire, ni à être la cible privilégiée de tous ces sites qui pullulent et font leurs bénéfices à coups de clics sur notre dos…

Pour autant il n’est pas question de pratiquer la politique de l’autruche et de nier nos manques, nos échecs, nos tares : la bonne réponse à faire aux détracteurs de mauvaise foi – dont la limpidité des objectifs n’a d’égale que la noirceur des desseins – est de faire un constat juste des maux de notre société et de les combattre en toute transparence.

Ne pas se résigner donc à ce qu’une partie de notre jeunesse, la plus vulnérable ne sombre dans l’oisiveté, l’inertie, le désespoir ou ne cède aux sombres sirènes de l’embrigadement et de la radicalisation.

Nous dénonçons suffisamment les politiques qui méprisent la jeunesse pour ne pas saluer, avec justesse et justice, ceux d’entre eux qui prennent le taureau par les cornes et agissent.

Aziz Akhannouch, en tant que président du RNI, a réuni la semaine dernière quelques 3.000 jeunes à Marrakech. Je connais nombre d’entre eux et de leur avis les rencontres, les débats, les discussions ont porté sur les sujets de fond, la langue de bois a été bannie et surtout ils ont eu le sentiment d’être non seulement écoutés mais entendus.

Et si enfin nous sortions de l’ère où les partis politiques ne considéraient les jeunes que comme des figurants ou comme des troupes à embrigader pour les mettre à la disposition d’un gourou ?

Le chemin sera long et ardu pour susciter la confiance et l’adhésion de la jeunesse mais il faut bien un début, ne rejetons pas les bonnes initiatives et acceptons-en l’augure.

Si des partis politiques s’ouvrent aujourd’hui à la jeunesse sur des bases saines, il faut alors conseiller aux jeunes de s’y investir, en masse, afin d’y faire leur place puis de peser sur les orientations, les choix des candidats aux élections d’accéder eux-mêmes à des fonctions de responsabilité.

C’est à ce prix qu’ils seront pris en compte et existeront politiquement…cela vaut également par et pour le vote : tant que les politiques constateront que les jeunes ne votent pas ils n’auront aucune raison (eh oui! la politique est cynique) d’inclure leurs préoccupations dans les programmes de leurs partis respectifs.

À la jeunesse de se saisir de l’opportunité, bien sûr rien ne sera donné et il faudra tout conquérir mais qui ne risque rien n’a rien. Le pire n’est-il pas le statu quo actuel ?

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